Éthiopie : l’OLA, l’autre groupe armé déterminé à renverser Abiy Ahmed

Allié aux rebelles tigréens du TPLF, l’Armée de libération oromo (OLA), dirigée par Jaal Marroo, menace de marcher sur Addis-Abeba. Cette convergence des luttes peut-elle avoir raison du Premier ministre éthiopien ?

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, en 2019. © Mistrulli/Fotogramma/ROPI-REA

Publié le 14 novembre 2021 Lecture : 4 minutes.

Abiy Ahmed n’y a-t-il vu qu’une rodomontade ou prend-il la menace au sérieux ? « Ce dont je suis sûr, c’est que tout cela va se terminer très bientôt, a déclaré Jaal Marroo, le 7 novembre. Nous nous préparons à lancer une nouvelle attaque. » Sûr de lui, le chef de l’Armée de libération oromo (OLA) s’est dit convaincu que le « gouvernement essaie juste de gagner du temps et de provoquer une guerre civile [en appelant] la nation à se battre ».

Au mois d’août dernier, l’OLA – branche armée du Front de libération oromo, OLF, créé en 1973 – a rejoint le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Ensemble, ils ont déjà menacé de marcher sur Addis-Abeba.

En 2018 pourtant, alors qu’Abiy Ahmed venait d’arriver à la primature, l’OLF et son gouvernement avaient conclu un accord de paix destiné à mettre un terme à quarante-cinq ans de lutte pour l’autodétermination de l’Oromia, la région la plus vaste et la plus peuplée du pays. Une cérémonie organisée à Meskel Square, au cœur de la capitale, avait même officiellement marqué le retour d’exil des dirigeants historiques de l’OLF, dont celui de son leader, Dawud Ibsa.

Mais Jaal Marroo, lui, se méfiait de la main tendue d’Abiy Ahmed. Le retour de l’OLF lui paraissait n’être que symbolique et, sans armes, le peuple oromo n’aurait plus eu de moyen de pression si Addis-Abeba décidait de revenir sur ses promesses. Il avait donc refusé de désarmer, ce qui avait contribué à la rupture entre l’OLF et l’OLA.

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