Air Algérie va lancer des liaisons avec le Qatar
Alors qu’Alger laisse entrevoir la possibilité de mettre fin au monopole des transporteurs nationaux publics, Air Algérie a annoncé le lancement d’une nouvelle ligne entre Alger et Doha.
Selon un communiqué de presse publié le 10 novembre par le ministère des Transports, deux vols commerciaux hebdomadaires relieront Alger à Doha. Cette nouvelle liaison s’inscrit « dans le cadre des efforts du gouvernement visant à renforcer et à améliorer la destination algérienne et diversifier les vols d’Air Algérie vers divers pays du monde ».
Le communiqué précise également qu’« en vertu du principe de réciprocité, les compagnies aériennes du Qatar sont autorisées à effectuer deux vols par semaine sur la même ligne ». Selon la presse spécialisée, QatarAirways opèrerait déjà en moyenne trois rotations par semaine entre les deux capitales.
Pour l’instant, aucune date de lancement n’a été officialisée. La route sera opérée par un Airbus A330-200 avec une capacité de 230 passagers.
Accord de principe
Lors d’un entretien télévisé sur la chaîne locale Echorouk News, le ministre des Transports algérien, Aïssa Bekkai a laissé comprendre que l’État algérien était prêt à ouvrir la voie à de nouvelles compagnies aériennes et maritimes « algériennes, étrangères ou mixtes ».
Ces agréments ne sont pas définitifs
Cette déclaration datant du 2 novembre vient confirmer les annonces faites par le Premier ministre algérien Aymen Benabderrahmane au mois de septembre.
Au départ, ce n’est qu’un accord de principe qui a été donné pour la création de neuf nouvelles compagnies aériennes privées. « Les services du ministère des Transports ont donné l’agrément à neuf sociétés privées pour être actives dans le secteur du transport aérien », a déclaré le ministre chargé du dossier, tout en précisant que « ces agréments ne sont pas définitifs ». Aucune information à propos des compagnies en question n’a pour autant été dévoilée publiquement.
Mise en place d’une autorité de régulation du secteur
Dans le cas où de nouveaux transporteurs intègreraient effectivement le marché algérien, Aïssa Bekkai a précisé qu’une Autorité de régulation du transport aérien serait mise en place « avant la fin de l’année en cours ».
La compagnie doit reconsidérer les prix pratiqués sur les vols intérieurs
À noter que les investissements étrangers resteront soumis au principe des 51 % d’actions détenues par des investisseurs algériens.
Graves difficultés financières
Ces annonces coïncident avec l’ouverture progressive des frontières depuis le mois de juin, dans un contexte de « graves difficultés financières » pour Air Algérie, comme l’a regretté Aïssa Bekkai.
À la suite du vif mécontentement des ressortissants algériens, le ministre a par ailleurs demandé à la compagnie de « reconsidérer les prix pratiqués sur les vols intérieurs », en insistant sur la « nécessité de trouver des propositions et des mesures à court, moyen et long terme » pour améliorer les prestations autant que la gestion interne d’Air Algérie.
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