Souveraineté numérique : pourquoi les datacenters sont cruciaux pour l’Afrique

Les datacenters africains, infrastructures incontournables pour assurer la souveraineté numérique du continent, sont encore trop peu nombreux. Sénégal, Maroc, RDC, Côte d’Ivoire… Quels sont les pays qui tirent leur épingle du jeu ? Ceux qui accusent le plus grand retard ? État des lieux en infographies.

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Publié le 18 novembre 2021 Lecture : 2 minutes.

Qu’arriverait-il si l’Irlande ou les Pays-Bas, deux pays qui hébergent les données de nombre de pays africains, décidaient un jour de couper l’accès à leurs datacenters ? Plusieurs millions d’Africains, et des centaines de milliers d’entreprises, perdraient leurs précieuses données du jour au lendemain. Si elle semble extrême, cette hypothèse n’est pourtant pas impossible, tant les gouvernements du continent, par manque d’investissements ou de volonté politique, ont pris du retard dans le déploiement de leurs infrastructures numériques.

À l’heure du « cloud » et de la numérisation tous azimuts, le lieu d’installation des infrastructures qui conservent et traitent des millions de gigaoctets de données est un enjeu stratégique. Ces centres de stockage – ou datacenters – concentrent les informations numériques produites par des organismes privés ou publics. Parfois enregistrées en interne sur un ou deux serveurs (de gros disques durs d’une capacité de stockage de plusieurs gigaoctets), elles peuvent aussi être délocalisées dans un datacenter de plusieurs centaines de mètres carrés, ultrasécurisé et contenant des milliers de serveurs.

Accélération

En hébergeant leurs données en dehors de leurs frontières, les pays africains cèdent une part de leur souveraineté politique, économique et numérique. Heureusement, la tendance au rapatriement de ces informations semble se confirmer, à mesure que le secteur des datacenters se développe sur le continent et que les acteurs internationaux intensifient les investissements en faveur d’une meilleure connectivité de l’Afrique.

Ces trois dernières années, plusieurs centaines de millions de dollars ont été levés par des acteurs comme Africa Data Centres, Raxio Group, Rack Centre ou MainOne, des groupes aux capitaux africains ou étrangers mais consacrés uniquement au continent. Objectif : accompagner leurs projets de construction ex nihilo d’infrastructures ou de reprise d’infrastructures existantes.

S’il semble s’accélérer au Maroc, au Sénégal, au Cameroun, en Côte d’Ivoire ou encore en RDC, ce développement n’est néanmoins pas homogène. Quels sont les pays les plus avancés ? Ceux qui accusent le plus lourd retard ? Combien les datacenters africains pèsent-ils ? Et qui les détient ? Toutes les réponses en infographies.

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