Tunisie : éducation publique, la grande déprime
Violences envers les professeurs, revendications sociales, réformes pédagogiques mal digérées, conflits avec les parents d’élèves… En Tunisie, c’est tout le secteur de l’enseignement qui est en crise.
À Sousse (Est), des élèves tentent d’incendier leur école avec des cocktails Molotov. À Mahdia (Est), une enseignante d’anglais est traînée devant les tribunaux après avoir mis un zéro à un élève. À Ezzahra, en banlieue sud de Tunis, un collégien poignarde son professeur d’histoire-géographie qui ne lui a pas permis de repasser un examen auquel il avait été absent sans motif ; un autre exhibe en classe des dessous féminins pour faire rire ses camarades…
120 000 abandons scolaires
Ce ne sont là que les incidents les plus saillants de la dernière quinzaine en Tunisie. En réalité, cela fait de nombreuses années que le malaise du corps enseignant est généralisé. Mais les autorités sont dans le déni, et restent bloquées dans un âge d’or de l’éducation qui, au lendemain de l’indépendance, a permis à plusieurs générations de prendre l’ascenseur social.
Les familles considèrent que les enseignants prennent en otage les enfants
À l’occasion du 75e anniversaire de l’Unesco, le 10 novembre, la cheffe du gouvernement Najla Bouden a ainsi souligné que « la Tunisie a toujours considéré qu’une éducation solide reste le seul garant du progrès des peuples et de la construction d’un mur impénétrable contre l’extrémisme, le fanatisme et les tendances à la violence ».
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