Des choix motivés
La vraie élection, par les chefs d’État, doit avoir lieu le 10 juillet à Maputo, auMozambique.
Publié le 7 juillet 2003 Lecture : 1 minute.
Les partisans d’Alpha Oumar Konaré mettent en avant son panafricanisme et son attachement aux valeurs démocratiques dont il a fait preuve lorsqu’il était à la tête du Mali. Certains lecteurs craignent cependant que la présidence de la Commission de l’Union africaine ne devienne une fonction de repli pour anciens chefs d’État. Les lecteurs favorables à une victoire d’Amara Essy soulignent ses talents de diplomate et estiment qu’il faut lui laisser le temps d’achever la mission qu’il a entamée en tant que président intérimaire de la Commission. Extraits de commentaires de lecteurs non maliens et non ivoiriens :
« Je vote Konaré pour deux raisons : son passé de chef d’État démocrate exemplaire et le fait que son pays, le Mali, soit un modèle d’ouverture vers les autres Africains », écrit un Camerounais habitant à Londres, en Angleterre. « Fédéraliste, Konaré a favorisé la stabilité politique dans son pays, il est contre les putschs, rêve d’une Afrique unie avec un passeport unique. C’est un homme de lettres, historien et éloquent », renchérit un Mauritanien de Rabat, au Maroc. Pour un lecteur tunisois, « Konaré ne s’est pas accroché au pouvoir dans son pays alors qu’il avait les moyens de le faire, fait rare en Afrique ».
« Amara Essy a été l’acteur d’une transition réussie de l’OUA à l’Union africaine, il a la carrure d’un diplomate chevronné et a été le chef de la diplomatie de son pays », explique un lecteur togolais de Lomé. Pour un Béninois habitant à Orange, dans le sud de la France, « un ancien chef d’État à ce poste, ce serait plus compliqué. Nous ne souhaitons pas que l’Union africaine devienne un centre de reconversion pour anciens chefs d’État. Amara Essy a abattu beaucoup de travail en un an. » Un Camerounais de Douala défend aussi la candidature de l’Ivoirien : « Amara Essy est un diplomate de carrière. Il a occupé la fonction en tant que président intérimaire. Il a entamé un travail apprécié par tous. Qu’on le laisse donc continuer. Konaré peut encore être très utile au Mali. »
