Corruption Transparency publie son « Baromètre »

Publié le 7 juillet 2003 Lecture : 1 minute.

Transparency International poursuit inlassablement sa croisade contre la corruption. Le 3 juillet, l’organisation non gouvernementale publiait les résultats d’un sondage effectué auprès de plus de 30 000 personnes originaires de 44 pays dans le monde. Réalisé en collaboration avec Gallup International, ce « Baromètre mondial de la corruption » mesure les différentes perceptions de ce phénomène et tente de prévoir son évolution à l’avenir.
Dans 33 pays sur 44, les partis politiques sont désignés comme étant les premiers responsables des pots-de-vin, dessous-de-table et autres bakchichs. Ils sont cités par près de 60 % des sondés en Argentine et un peu plus de 50 % au Japon. Au total, près de trois personnes interrogées sur dix les placent en tête des institutions les plus corrompues. Arrivent en deuxième position les tribunaux. Le système judiciaire est cité comme la première cause de ce fléau au Cameroun, en Indonésie, au Pérou et… au Luxembourg ! Enfin, les services de police se hissent sur la troisième marche du podium (avec 11,5 % des « suffrages »), arrivant toutefois en tête des sondages dans six pays, dont deux d’Afrique : l’Afrique du Sud, Hong Kong, la Malaisie, le Mexique, le Nigeria et la Palestine.
Mais la corruption n’est pas toujours là où on l’attend le plus. Ainsi, en Bosnie-Herzégovine, en Croatie, en Géorgie ou en Pologne, environ un sondé sur cinq a dénoncé les services médicaux. La corruption est également sensible dans le système éducatif, notamment en Inde, où 25 % des personnes interrogées ont à s’en plaindre.
Les résultats de cette enquête, qui permet de mieux appréhender comment les populations « font avec » au quotidien, constituent « un message clair et net » aux dirigeants politiques, estime Peter Eigen, président de Transparency : « Ceux-ci doivent regagner la confiance du commun des mortels, et rendre des comptes à propos du financement des campagnes électorales. Il est temps de reconnaître toute l’étendue de la corruption au sein de l’élite politique tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement, et le besoin de réduire les conflits d’intérêts et l’immunité politique. »

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