Berbères et fiers de l’être

Publié le 7 juillet 2003 Lecture : 1 minute.

Il subsiste une trentaine de millions de berbérophones occupant des territoires plus ou moins vastes répartis sur une dizaine de pays. […] Alors que l’appellation « berbère », qui vient du latin barbarus, est le nom donné par les Romains à tous les peuples qui leur étaient étrangers, les Berbères se désignent eux-mêmes par le terme d’amazigh qui signifie « homme libre Du VIIIe siècle avant J.-C. jusqu’au XIXe siècle de l’ère chrétienne, les Berbères ont eu à faire face à de nombreuses invasions (phénicienne, romaine, vandale, byzantine, arabo-musulmane, ottomane, française) qui se sont toutes déroulées dans la violence.

Les Berbères constituent le substrat ethnique et socioculturel de l’Afrique du Nord auquel sont venues s’ajouter des composantes juive, européenne et arabe. […] Seuls les juifs ont su vivre en harmonie avec les populations autochtones, partageant en partie leur mode de vie, parlant leur langue et les influençant en retour. Sur le plan religieux, les Berbères ont toujours été pluriels : après avoir connu l’animisme et le paganisme, ils ont subi l’influence du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Mais ces religions n’ont pas été adoptées de manière orthodoxe, elles ont toujours été adaptées à leurs coutumes et à leur mode de vie propres. Ainsi, le droit berbère, dit azref, contrairement au droit musulman, est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Le Berbère est donc par essence laïque et égalitaire. Après avoir consenti le plus lourd des sacrifices dans la lutte pour la décolonisation de l’Afrique du Nord, les Berbères se retrouvent dans une situation inédite de « colonisation interne ».

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