Netflix, Nollywood, Oscars… Pourquoi le cinéma africain tarde (encore) à s’imposer

Si elle fait encore figure de petit poucet à l’échelle mondiale, l’industrie cinématographique africaine a donné naissance à de nombreux modèles à la fois originaux et rentables. De Lagos à Dakar en passant par Kampala, tour d’horizon d’un marché en pleine expansion.

 © Photomontage JA, Netflix

© Photomontage JA, Netflix

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Publié le 25 novembre 2021 Lecture : 2 minutes.

Des films primés à l’international à l’image du sud-africain La Sagesse de la pieuvre, qui a décroché l’Oscar du meilleur documentaire étranger en 2021, aux séries sénégalaises Maîtresse d’un homme marié et Sakho & Mangane en passant par le phénomène Queen Sono, qui ont embrasé le continent, la production audiovisuelle africaine est en pleine croissance.

Si elle est encore « sous-financée, sous-développée et sous-évaluée », l’industrie cinématographique et audiovisuelle du continent est aussi, et surtout, en pleine ébullition, à en croire un rapport publié sur le sujet par l’Unesco en octobre dernier. Et les perspectives de croissance sont impressionnantes : le secteur pourrait créer 20 millions d’emplois et générer pas moins de 20 milliards de dollars de revenus par an en Afrique si les efforts de structuration et les investissements nécessaires sont réalisés.

Pour l’heure, le secteur est majoritairement tiré par la production issue des studios de « Nollywood », l’emblématique industrie nigériane, qui fait figure de locomotive avec quelque 2 599 films réalisés en 2020. Mais partout, de nouveaux modèles émergent.

Futur royaume de Netflix ?

Premier levier de croissance : la VOD, dont sont friands des Africains de plus en plus connectés – 500 millions d’internautes et 350 millions de smartphones. Les rois du streaming l’ont bien compris. Netflix, Showmax, Amazon, Canal+, Iroko TV se livrent une bataille acharnée pour obtenir des parts sur le marché naissant des petits écrans.

Au départ timide, Netflix a finalement jeté son dévolu sur l’Afrique en 2016, avec une entrée fracassante et simultanée dans les 54 pays du continent. On estime que le géant américain y est déjà en position de leader, avec près de 2 millions d’abonnés. Pour pallier les problèmes de débits internet et la faible bancarisation, qui constituent encore des freins puissants, en particulier en Afrique de l’Ouest, la plateforme a noué des partenariats avec les opérateurs télécoms pour proposer des forfaits incluant l’abonnement au service de streaming.

Netflix, Canal+ et Amazon jouent aussi la carte des productions africaines à destination du public local. Le mouvement est encore timide, comparé aux sommes engagées dans le reste du monde, mais il est en marche. Aux côtés des films primés dans les grands festivals, toute une industrie est en train de se structurer, notamment autour de la production de séries originales à gros budgets. Quels sont les futurs Nollywood ? Qui est le mieux placé sur le très juteux et prometteur marché de la VOD ? Quels sont les pays les plus souvent primés ? Qui se font les ambassadeurs d’un cinéma africain de haute volée ? Toutes les réponses en infographies, à découvrir ci-dessous.

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