Trois questions à Jil-Alexandre Ndia

Directeur de JobAfrique

Publié le 7 juin 2004 Lecture : 2 minutes.

Jil-Alexandre Ndia est directeur de JobAfrique.com, portail Internet créé en juillet 2000 et basé aux États-Unis. La société est spécialisée dans le recrutement de cadres africains et met en relation les candidats et les employeurs qui opèrent sur le
continent.

Que pensez-vous des formations supérieures en Afrique ?
Jil-Alexandre Ndia est directeur de JobAfrique.com, portail Internet créé en juillet 2000 et basé aux États-Unis. La société est spécialisée dans le recrutement de cadres africains et met en relation les candidats et les employeurs qui opèrent sur le continent.
L’Afrique ne dispose pas encore de centres de formation de renommée internationale semblables aux écoles européennes ou américaines. Mais certaines écoles africaines se sont organisées pour délivrer des diplômes très cotés grâce, entre autres, à l’enseignement à distance. C’est le cas d’HEC Côte d’Ivoire ou du Cesag (Centre africain d’études supérieures en gestion) au Sénégal. Il existe en outre des universités et grandes écoles de taille moyenne formant dans les domaines de l’économie, des finances, de la gestion et de l’informatique. L’Institut national polytechnique de Yamoussoukro (INPHB), l’École de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest à Dakar ou l’institut Gasa Formation au Bénin forment de nombreux cadres.

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Est-il encore utile d’acquérir un diplôme dans les pays du Nord ?
Oui, dans certaines filières très pointues au niveau technique et scientifique et pour lesquelles le continent ne dispose pas de formation de même niveau. Les études à l’étranger sont également une manière de découvrir d’autres façons de penser, de se frotter à l’inconnu. Mais après cela, il faut songer à rentrer, transmettre la connaissance reçue à ceux restés au pays, de façon à permettre à l’Afrique de répondre aux nouveaux défis de la mondialisation.

Quels sont les débouchés qu’offre le continent ?
Les opportunités de carrière sont certes limitées mais réelles. Les difficultés actuelles sont liées surtout à la faible croissance des entreprises, au manque d’investissement et aux incertitudes qui pèsent sur l’environnement juridique des affaires. Mais un jeune diplômé d’une école ou d’une université cotée du Nord peut facilement s’en sortir. D’autant que le réseau des anciens élèves de son école lui permet souvent de se positionner auprès des multinationales opérant en Afrique. Il est par exemple impératif de commencer sa carrière dans une entreprise connue et structurée pour se faire une bonne carte de visite. Beaucoup de jeunes ne mettent que très médiocrement à profit leur réseau de connaissances. Or c’est un outil indispensable, ne serait-ce que pour décrocher un entretien.

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