Namibie : État stationnaire

Publié le 7 juin 2004 Lecture : 1 minute.

Depuis son indépendance en 1990, la Namibie du président Sam Nujoma n’a pas connu de vagues, contrairement au Zimbabwe de Robert Mugabe. Il ne s’est pas aliéné les fermiers blancs ni les investisseurs étrangers. Mais son libéralisme économique continue de porter à bout de bras des entreprises publiques déficitaires et à tolérer l’existence d’importantes inégalités sociales. L’accès à la santé – surtout pour les malades du sida (20 % des adultes) – est problématique dans ce pays où 0,5 % de nantis accaparent autant de richesses que 57 % de la population la plus pauvre, selon la Banque mondiale.
Mais les bailleurs de fonds élèvent à peine la voix contre le déficit budgétaire, le taux de chômage ou le taux d’inflation excessif. Tant que la paix sociale règne, ce n’est pas un problème. Chaque Namibien reçoit en moyenne 100 dollars d’aide extérieure chaque année. Assez pour tenir dans une économie stationnaire : avec un taux de croissance économique de 3 % par an, le Produit intérieur brut (PIB) progresse modérément (3 milliards de dollars en 2002, contre 2,4 milliards en 1990). Juste ce qu’il faut pour maintenir le revenu moyen par tête à 1 800 dollars, un peu moins que le puissant partenaire sud-africain (2 500 dollars), mais quatre fois plus que la moyenne de l’Afrique subsaharienne.

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