Abdelghani El Guermaï : « Le Maroc doit exporter davantage vers les pays du Golfe »

Alors que Dubaï vient d’accueillir le salon Arab Health Medlab, Abdelghani El Guermaï, le patron de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique, affiche les ambitions des producteurs marocains en Arabie saoudite et aux Émirats.

Abdelghani el Guermaï dirige également les laboratoires Galenica. © Vincent Fournier JA

Abdelghani el Guermaï dirige également les laboratoires Galenica. © Vincent Fournier JA

Publié le 5 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Après l’Afrique, le Moyen-Orient. Alors que le marché des génériques est saturé au Maroc, le royaume multiplie les démarches à l’étranger à la recherche d’opportunités d’export. Trois mois après avoir fait le déplacement au CPHI Worldwide de Francfort, une délégation de six laboratoires (Afric Phar, Bottu, Pharma 5, Phi, Laprophan, Genpharma) s’est rendue à Dubaï du 27 au 30 janvier afin de représenter le Royaume au salon Arab Health Medlab. Une initiative dont se félicite Abdelghani El Guermaï, le patron des laboratoires Galenica et de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique.

Propos recueillis par Fanny Rey

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Jeune Afrique : Quel bilan dressez-vous de votre première participation à ce salon ?

Abdelghani El Guermaï : C’était avant tout l’occasion de nous faire connaître, de prendre des contacts avec les autorités des différents pays du Golfe. Des visites vont avoir lieu dans nos unités pour mettre en place des stratégies de partenariats : une première étape susceptible de nous ouvrir davantage les portes du marché pharmaceutique régional. La procédure d’enregistrement dans les pays du Golfe, qui implique dans un premier temps d’être enregistré en Arabie saoudite, permet une ouverture sur les six marchés de la région.

En quoi le marché pharmaceutique au Moyen-Orient est-il stratégique ? 

C’est une région très importatrice (l’Arabie saoudite et les Emirats importent 90 % de leurs produits pharmaceutiques, NDLR), en pleine croissance démographique. Au Moyen-Orient, seuls la Jordanie et l’Irak sont producteurs. 

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Pourquoi ne l’avez-vous pas abordé plus tôt ?

Traditionnellement, nous nous concentrons sur l’Afrique, où nous écoulons 80 % de nos exportations. Dans la péninsule arabique, le marché pharmaceutique est difficile à pénétrer, les pays du Golfe étant habitués à traiter en priorité avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Aujourd’hui, Pharma 5 et Galenica sont les deux principaux exportateurs marocains en Arabie saoudite et en Irak. Les laboratoires marocains doivent davantage exporter dans les pays du Golfe ! 

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Quels sont les atouts des laboratoires marocains pour s’y positionner

La qualité de nos produits, le classement « zone Europe » de notre industrie pharmaceutique par l’OMS, des prix très compétitifs et une proximité culturelle. Sans compter que nous bénéficions d’excellentes relations diplomatiques. En dehors de la cancérologie et des maladies nécessitant des traitements de pointe, qui demeurent l’apanage des multinationales, nous pouvons mettre à leur disposition tous les autres produits, des anti-inflammatoires à la cardiologie. 

Les laboratoires marocains exportent environ 10 % de leur production. Quel est votre objectif, dans les années à venir ?

A court terme, l’objectif est de réguler la balance commerciale, d’exporter nos génériques à hauteur des intrants que nous importons. D’ici à 2020, j’espère bien que les exportations auront dépassé le niveau de 15 % de la production !

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