Le pipistolet de Saddam

Publié le 7 juin 2004 Lecture : 1 minute.

« Le président américain, après s’être fait remettre l’arme saisie sur Saddam Hussein au moment de son arrestation, prend désormais plaisir à l’exhiber à ses hôtes de marque. » [La presse]
Sans vouloir faire de la psychologie de quat’sous, quand George Bush exhibe fièrement le pistolet de Saddam, ne pense-t-il pas inconsciemment à un autre attribut du leader irakien déchu ? Ne se vante-t-il pas ainsi d’avoir coupé ses… effets au raïs ? On s’en voudrait de tout ramener à des histoires de touche-pipi, mais le niveau de la pensée néoconservatrice américaine ne nous laisse guère le choix. Vous vous souvenez de Starr, l’obsédé sexuel républicain qui poursuivit Bill Clinton de sa vindicte ? Les néocons font une fixation sur ces choses-là, pourtant si belles lorsqu’on laisse la religion au vestiaire. N’est-ce pas le pentecôtiste John Ashcroft, ministre de la Justice et fada de Djiiizeuss, qui a fait recouvrir d’un linge pudibond les belles statues qui ornent les jardins de son ministère ? Cachez-moi ce déhanchement que je ne saurais voir… Le même Ashcroft n’éprouve en revanche aucune gêne à voir frire un homme sur la chaise électrique. Comprenne qui pourra.
Pour en revenir au Bureau ovale, ou plutôt à la petite pièce attenante, Bill s’y faisait tripoter l’arme fatale par une stagiaire, George y tire des coups… de revolver en criant « yihaaa ! ». On a les frissons qu’on peut. Il faudrait songer à offrir à ce grand enfant une panoplie complète de chasseur d’Arabe, maintenant que les Indiens sont passés de mode : le capuchon pour leur ôter la vue, le fil électrique pour la gégène, le berger allemand pour les terroriser. Yihaaa !
À noter que George Bush a placé dans la même pièce la photo d’un groupe de GI’s priant dans le désert. Alleluia. C’est avant ou après qu’ils ont confisqué le colt et arraché les douilles à Saddam ?

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