Économie : les grands brûlés de la « génération Doumbouya »
Aucune génération d’Africains n’a jamais eu aussi peu de raisons de « respecter ses aînés » que celle des grands trentenaires et jeunes quadras qui viennent de prendre le pouvoir en Afrique de l’Ouest. Certains facteurs économiques peuvent en partie l’expliquer.
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Joël Té-Léssia Assoko
Joël Té-Léssia Assoko est journaliste spécialisé en économie et finance à Jeune Afrique.
Publié le 21 décembre 2021 Lecture : 3 minutes.
Observant l’horizon économique des années 1980 et du début des années 1990, faites d’une productivité en repli et d’inégalités en hausse en Occident, de crises de dettes à répétition dans le tiers-monde et d’interminables controverses sur la libéralisation commerciale, l’économiste américain Paul Krugman – futur prix Nobel – avait diagnostiqué une Ère d’aspirations réduites*, « dans laquelle les électeurs sont prêts à se contenter de politiques publiques à la dérive ».
Ces années furent finalement moins perdues qu’on ne l’avait cru, les gains attendus de l’informatisation se manifestèrent dans les révisions statistiques. De 1995 à 2000, le PIB par personne employée a bondi de 11 % en moyenne dans les pays de l’OCDE, soit autant que durant les dix années suivantes…
Il n’est pas inutile de revenir sur ces deux décennies, en Afrique, alors que les progrès spectaculaires de la première quinzaine de ce millénaire s’essoufflent à coups de chocs exogènes (baisse des prix des minerais et du pétrole suivie de la crise du Covid-19).
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