Entre le continent et l’Occident, mon coeur balance !

Publié le 7 juin 2004 Lecture : 1 minute.

Rentrer ou rester ? Tel est le dilemme de nombreux étudiants africains arrivés en fin de cycle d’études. La réponse n’est évidemment pas simple. Mais ceux qui ont fait le choix du retour au pays ne le regrettent pas. Car l’installation en Europe ou aux États-Unis est désormais discutable. Certes, les salaires versés en Afrique n’ont encore rien à voir avec ceux attribués en Europe. Mais le manque à gagner sur la fiche de paye est comblé par la différence de pouvoir d’achat et de niveau de vie. À titre de comparaison, un manager chez Ernst & Young Afrique gagne mensuellement environ 1,5 million de F CFA, contre 1,2 million de F CFA pour un ministre (2 300 euros, contre 1 800 euros).
Aussi Makha Sy, d’Ernst & Young à Dakar, exhorte les derniers indécis à franchir le pas du retour au bercail : « Même si le jeune diplômé éprouve des difficultés à quitter la société de consommation des pays du Nord, il doit prendre en compte les avantages du marché du travail en Afrique où les postes à responsabilité sont nombreux. En Europe ou en Amérique, au contraire, il restera un salarié parmi d’autres. »
Mais en rentrant au Sénégal, avoue Makha Sy, « j’ai pu investir, m’acheter une maison et faire des économies ». Chose moins aisée en France, où le coût de la vie est trop élevé au regard des rémunérations perçues.

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