Cemac : Abbas Mahamat Tolli fait rentrer (en partie) miniers et pétroliers dans le rang

Après un bras de fer de cinq ans, la Banque centrale autorise les sociétés extractives à ne lui céder que 35 % des devises en leur possession – contre 70 % pour les banques de la zone Cemac – pour renforcer ses réserves de change. 

Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, rencontre Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des États d’Afrique centrale, dans son bureau au siège du FMI à Washington, DC., le 15 janvier 2020. © IMF Photo/FLickr/Licence CC

Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, rencontre Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des États d’Afrique centrale, dans son bureau au siège du FMI à Washington, DC., le 15 janvier 2020. © IMF Photo/FLickr/Licence CC

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Publié le 25 novembre 2021 Lecture : 4 minutes.

Motus et bouche cousue parmi les représentants des entreprises extractives opérant au sein de Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à l’issue de la réunion du 17 novembre, à Douala. « Ils ne sont pas contents des conclusions des concertations », ironise un cadre de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).

Et pour cause, les sociétés qu’ils dirigent devront, dès le 1er janvier 2022, rapatrier et céder à la banque centrale au moins 35 % des devises provenant de la vente des minerais et des hydrocarbures sur le marché international. Ce changement intervient après l’obtention de deux moratoires repoussant, pour ces sociétés, l’application d’une nouvelle réglementation de changes entrée en vigueur le 1er mars 2019.

Régime trop conciliant

Une concession de taille toutefois, dans la mesure où les banques exerçant au Cameroun, au Gabon, au Congo, en Centrafrique (RCA), en Guinée équatoriale et eu Tchad transfèrent 70 % des devises en leur possession à la BEAC. En d’autres termes, « elles disposent d’un fonds de roulement de 30 % sur les devises, là où les opérateurs miniers et pétroliers bénéficient d’un taux de 65 %, dans deux secteurs qui drainent des sommes considérables », analyse le cadre sollicité.

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