Maroc-France : ce qu’il faut retenir de la visite express de Franck Riester, ministre du Commerce extérieur

Au royaume, le ministre a rappelé la position de la France, disposée à accompagner le Maroc dans son grand chantier sur la protection sociale, mais plus réservée sur la politique des visas.

Franck Riester, lors de sa visite à Rabat, le 22 novembre 2021. © DR

Franck Riester, lors de sa visite à Rabat, le 22 novembre 2021. © DR

Publié le 24 novembre 2021 Lecture : 3 minutes.

Ces 22 et 23 novembre, le ministre délégué français en charge du Commerce extérieur, Franck Riester, était en visite au royaume. Au terme de ce déplacement express de 48 heures, le ministre a notamment fait part d’une « véritable convergence de vue » entre les deux pays et exprimé la volonté française de « soutenir » le Nouveau modèle de développement du Maroc (NMD), lors d’une conférence de presse donnée à Rabat.

Franck Riester s’est aussi entretenu avec la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. À l’issue de cet entretien, l’ambassade de France au Maroc a évoqué, sur Twitter, l’appui français à deux grands chantiers marocains : la généralisation de la couverture sociale, qui devrait bénéficier de l’aide de l’Agence française de développement (AFD), et le fonds Mohammed VI pour l’investissement.

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Partenariats productifs et colocalisation

Au cours de son point presse, Franck Riester a également rappelé les convergences entre le Plan France 2030 et les ambitions du NMD, qui concernent les volets liés à la décarbonation, l’innovation et le soutien au PME. « Ce qui laisse percevoir des partenariats possibles dans l’avenir », selon Riester.

Nous avons une volonté forte de nous déployer vers l’Afrique, et le Maroc a un rôle clé à jouer

Sans livrer plus de détails, le ministre délégué a évoqué les concepts de « partenariats productifs » et de « colocalisation » : « Nous avons une volonté forte de nous déployer vers l’Afrique, mais aussi vers le Maroc. Au travers de notre plan de relance, nous soutenons les entreprises qui souhaitent venir exporter au Maroc, mais aussi y créer des filiales et des partenariats. Je préfère que des produits soient importés du Maroc que d’autres pays plus éloignés et avec lesquels nous n’avons pas les mêmes relations, ni la même proximité géographique […] Nous voulons en France repenser nos chaînes de valeurs et diversifier nos fournisseurs pour constituer des stocks stratégiques en pensant à relocaliser des industries depuis l’Asie, vers la France et l’Europe, mais aussi vers des pays proches de nous. Bien évidemment, dans ce cadre-là, le Maroc a un rôle clé à jouer dans divers secteurs. »

Le 22 novembre, le ministre délégué au Commerce extérieur, était à Casablanca, la capitale économique, pour rencontrer plusieurs start-upers marocains, la communauté d’affaires française située au Maroc mais aussi les représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le syndicat des patrons marocains.

Rien de nouveau sur les visas

Face à Franck Riester, Chakib Alj, le président de la CGEM a bien sûr abordé l’épineuse question de l’octroi des visas pour les Marocains (particuliers ou professionnels), que la France a réduit de 50 % fin septembre. Une décision qui a un impact négatif sur le commerce et l’économie. Depuis cette décision, des centaines de chauffeurs routiers marocains se sont ainsi vu refuser leurs visas, ce qui entrave les exportations marocaines, notamment les produits agricoles. Récemment, de nombreux routiers ont protesté devant les consulats de France à Agadir et à Rabat.

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Selon un communiqué de la CGEM, Franck Riester se serait montré « compréhensif » et prêt « à analyser cette situation de façon économique, afin de trouver des solutions adéquates ». Pour autant, le ministre délégué ne s’est engagé sur rien.

Au cours du point presse, et sans s’attarder sur la question, celui-ci a évoqué une mesure « réversible » qui reviendra à la normale lorsqu’il y aura « des résultats concernant les réadmissions » de personnes en situation irrégulière qui font l’objet d’une obligation de quitter le territoire français.

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