Quand le courant passe avec Abidjan

Publié le 7 mai 2007 Lecture : 1 minute.

L’amélioration des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire va sans doute permettre de relancer les échanges entre les deux pays. C’est déjà le cas sur le plan énergétique puisque, le 23 mars dernier, ont débuté les travaux d’extension entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou d’une ligne électrique haute tension à partir de la Côte d’Ivoire. La ville de Bobo était déjà connectée depuis avril 2001 à la Côte d’Ivoire par une ligne électrique haute tension longue de 223 km (dont 73 km en territoire ivoirien) à partir de Ferkessédougou, ville située à l’extrême-nord de la Côte d’Ivoire. Les travaux d’extension doivent durer dix-huit mois et permettront de réaliser une ligne de 338 km, dotée de 667 pylônes. Le financement des travaux, estimés à 49 milliards de F CFA (environ 75 millions d’euros), est assuré grâce à des prêts consentis par la Banque mondiale (30 %), l’Agence française de développement (AFD) et la Banque européenne de développement (40 %), ainsi que le Fonds nordique de développement (14 %) et le Danemark (11 %), les 5 % restants étant assurés par l’État burkinabè et la Sonabel (Société nationale d’électricité). L’extension de la ligne permettra au Burkina d’économiser 15 milliards de F CFA sur les 21 milliards qu’il dépense depuis 2006 pour assurer la fourniture d’électricité de la capitale, produite à partir de centrales thermiques. Cette interconnexion, qui devrait réduire les coupures d’électricité que subissent les Ouagalais, fournira un supplément de 121 mégawatts (MW) de courant à Ouagadougou, couvrant largement ses besoins estimés à quelque 70 MW par jour. La demande en électricité dans le pays augmente en moyenne de 7 % par an, alors que le taux d’électrification national atteint à peine 20 %. Les autorités souhaitent porter ce taux de couverture à 60 % d’ici à 2015.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires