Madagascar : comment le covid-19 et la sécheresse ont créé une situation de crise inédite

Fermetures d’entreprises, explosion du taux de chômage… La pandémie de Covid-19 a freiné quatre ans de croissance économique. Et en raison d’une interminable sécheresse, deux habitants sur cinq seraient, selon le PAM, dans une situation d’insécurité alimentaire sévère.

Le Sud-Est de Madagascar est victime du phénomène du « Kere » : une crise alimentaire due à une période de sécheresse intense, qui provoque un arrêt brutal des cultures. Les agriculteurs se retrouvent dans une situation de « malnutrition sévère », voire de famine. Ici, près d’Ambovombe, dans la province de Tuléar, le 1er septembre 2021. © RIJASOLO / AFP

Le Sud-Est de Madagascar est victime du phénomène du « Kere » : une crise alimentaire due à une période de sécheresse intense, qui provoque un arrêt brutal des cultures. Les agriculteurs se retrouvent dans une situation de « malnutrition sévère », voire de famine. Ici, près d’Ambovombe, dans la province de Tuléar, le 1er septembre 2021. © RIJASOLO / AFP

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Publié le 11 janvier 2022 Lecture : 3 minutes.

Pour le président Andry Rajoelina, après la victoire écrasante de son camp (IRK) aux sénatoriales de décembre 2020, avec plus de 76 % des suffrages, contre un peu plus de 14 % à l’opposition (Malagasy miara-miainga MMM), l’année 2021 avait bien commencé. Malheureusement, la pandémie de Covid-19, qui dure plus longtemps que prévu, est venue mettre un frein à quatre années de croissance économique.

La fermeture des frontières internationales pendant plus d’un an (elles ont été rouvertes le 6 novembre 2021) – mesure destinée à lutter contre la propagation de l’épidémie – a isolé un peu plus le pays du reste du monde.

Résultat, cette situation inédite dans l’histoire de l’île, même durant le régime communiste très protectionniste de l’ère Ratsiraka (1975-1990), a provoqué la fermeture de nombreuses entreprises et l’explosion du taux de chômage. Les pertes d’emplois ont été estimées par la Banque africaine de développement (BAD) à 27 % dans le secteur formel en 2020.

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