Déradicalisation : Moussalaha, la recette marocaine

Lancé en 2017 pour lutter contre la radicalisation, le programme Moussalaha semble porter ses fruits. Rencontre avec Abdellah El Youssoufi et Mohammed Damir, deux Marocains qui en ont bénéficié.

Aux abords de la mosquée Hassan II à l’heure de la prière, à Casablanca. © ABDEL MAJID REZKO/AFP

Aux abords de la mosquée Hassan II à l’heure de la prière, à Casablanca. © ABDEL MAJID REZKO/AFP

FADWA-ISLA_2024 Soufiane Khabbachi. © Vincent Fournier pour JA

Publié le 5 janvier 2022 Lecture : 7 minutes.

Pour faire face à la menace terroriste sur son territoire, le Maroc ne se contente pas de prévenir les attentats et d’en neutraliser les acteurs. Une source sécuritaire contactée par JA évoque une « stratégie multidimensionnelle ne reposant nullement sur la seule approche sécuritaire ».

Le royaume est ainsi l’un des pionniers des politiques de déradicalisation, par ailleurs très contestées en Europe, et notamment en France, où leur efficacité est régulièrement mise en doute.

Mais au Maroc, le statut de « Commandeur des croyants » du roi Mohammed VI offre une indéniable marge de manœuvre pour développer un contre-discours religieux.

Damir impute sa radicalisation à « un manque de maturité conjugué à une absence de bagage scientifique et culturel »

Cela lui a permis d’instituer, en association avec ses partenaires du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, la formation d’imams à l’Institut Mohammed VI.

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