Locales au Sénégal : Macky Sall face aux candidatures dissidentes

Le 23 janvier prochain, la coalition au pouvoir devra composer avec une multitude de listes concurrentes issues de personnalités de son propre camp. Un éparpillement risqué dans certaines communes, où l’opposition pourrait l’emporter.

Macky Sall à Berlin en août 2021 © TOBIAS SCHWARZ/AFP

Macky Sall à Berlin en août 2021 © TOBIAS SCHWARZ/AFP

HERMANN-BOKO_2024

Publié le 29 novembre 2021 Lecture : 3 minutes.

Dépouillement des votes lors de l’élection présidentielle de février 2019. © Sylvain CHERKAOUI pour JA
Issu du dossier

Locales au Sénégal : les enjeux du scrutin

Ce sont certes des locales qui se tiennent au Sénégal le 23 janvier 2022 mais, pour la majorité comme pour l’opposition, leurs enjeux n’en sont pas moins nationaux. Reportages, analyses, interviews… Retrouvez tous nos articles sur le sujet.

Sommaire

Macky Sall imaginait bien que le choix des têtes de liste de Benno Bokk Yakaar (BBY) pour les élections locales du 23 janvier prochain ferait des déçus au sein de la coalition présidentielle. Certaines personnalités ont été contraintes de faire taire leurs ambitions, à l’image de Seydou Gueye, le porte-parole de la présidence, qui a dû renoncer à briguer la commune de la Médina à Dakar ou encore Aïssata Tall Sall, la ministre des Affaires étrangères, priée de se retirer de la mairie de Podor, qu’elle dirige depuis 2009, au profit de Racine Sy. D’autres n’ont tout simplement pas voulu suivre les choix « édictés d’en haut ».

À Dakar, Mame Mbaye Niang, pourtant ministre d’État et chef de cabinet de Macky Sall, concurrence Abdoulaye Diouf Sarr, la tête de liste de BBY. À Saint-Louis, Mary Teuw Niane, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et actuel président du conseil d’administration de Petrosen, l’entreprise publique d’hydrocarbures, a quant a lui refusé de se ranger derrière le maire sortant et beau-frère du président, Mansour Faye.

Idem dans plusieurs villes ou communes comme Louga, Mbour ou Mbacké où « la coalition au pouvoir doit faire face à un, deux parfois trois listes concurrentes », déplore un de ses membres. « Ce scrutin a aiguisé l’appétit de plusieurs personnalités politiques mais nous avons dû faire des arbitrages. L’apparition de listes parallèles était prévisible », explique un cadre du parti présidentiel.

Pari périlleux

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

Dans le même dossier