Algérie : Jeune Afrique, BBY et les « 3 B »

Dans ses Mémoires, intitulés « J’assume », parus en novembre aux Éditions du Rocher, Béchir Ben Yahmed, fondateur de Jeune Afrique, raconte les premiers jours de l’indépendance de l’Algérie, dont il fut un témoin privilégié, et brosse les portraits de Ben Bella, Boumédiène et Bouteflika. Plongée dans les coulisses de l’Algérie post-indépendance.

Le président algérien Ahmed Ben Bella (à g.) et son ministre de la Défense, Houari Boumédiène, en septembre 1962. © KAHIA/ARCHIVES J.A.

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Publié le 30 novembre 2021 Lecture : 7 minutes.

Les accords d’Evian, signés le 18 mars 1962 entre les dirigeants du FLN et le gouvernement du général de Gaulle, actent la fin de 132 ans de présence française en Algérie. L’indépendance sera proclamée le 5 juillet.

Installée à Rome, la rédaction de Jeune Afrique, qui a couvert la guerre depuis son déclenchement en octobre 1954, prépare un numéro spécial pour marquer l’événement.

Ces frères tunisiens, premiers visiteurs de l’Algérie libre, ont même droit à un discours de bienvenue

Mais comment contourner l’interdiction du magazine décrétée par l’administration française ? Comment acheminer en Algérie les 40 000 exemplaires du journal pour y être distribués à l’heure même où les Algériens fêtent leur libération ? Béchir Ben Yahmed, dit BBY, décide d’affréter un DC4 de Tunis qui décolle de Rome vers Constantine. L’avion, qui sentait encore une forte odeur du poisson, atterrit le 6 juillet avec six tonnes de journaux à son bord.

Bien s’informer, mieux décider

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