Schwan Badirou Gafari, jeune visage de la dette des pays fragiles
Secrétaire général du Club de Paris, le haut fonctionnaire d’origine béninoise s’illustre depuis le début de la crise du Covid-19 sur la cruciale question de la dette.
Dire que la destinée des pays les plus fragiles économiquement se joue bien souvent dans les salons moquettés de gris des instances internationales en Europe ou en Amérique du Nord ne surprend guère. Surtout lorsque l’on parle de dette, de suspension de créances, de programme de soutien… Et la résurgence du Club de Paris, ces dix-huit derniers mois, dans le contexte de la pandémie de Covid-19 – qui a entraîné, pour la première fois en trente ans, une récession en Afrique subsaharienne –, entre dans ce cadre. Avec elle, un risque de voir basculer 100 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté.
Schwan Badirou Gafari, actuel secrétaire général du Club de Paris qui réunit vingt-deux membres, parmi lesquels les principaux créanciers des pays africains, en est une figure de l’ombre. Installé dans un café à quelques encablures de son bureau à la Direction générale du Trésor, logé au sein du ministère français de l’Économie, il décrit l’intensité folle de ces derniers mois.
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