Maximes et pensées, de Chamfort

Publié le 8 avril 2003 Lecture : 1 minute.

Avant Cioran, dont je vous ai soumis ici la semaine dernière les Aveux et anathèmes, il y a eu Sébastien Roch Nicolas, dit Chamfort (né en Auvergne en 1740, mort à Paris en 1794), dont L’Encyclopédie dit : « Écrivain et moraliste français ». Je vous donnerai à lire pendant plusieurs semaines une sélection des pensées de cet homme singulier : enfant trouvé, il choisira de se donner la mort. B.B.Y.

J’aime mieux l’estime des honnêtes gens et mon bonheur particulier que quelques éloges, quelques écus, avec beaucoup d’injures et de calomnie.

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J’ai connu presque tous les hommes célèbres de notre temps et je les ai vus malheureux par cette belle passion de célébrité, et mourir, après avoir dégradé par elle leur caractère moral.

On fait quelquefois dans le monde un raisonnement bien étrange. On dit à un homme, en voulant récuser son témoignage en faveur d’un autre homme : « C’est votre ami. – Eh ! morbleu, c’est mon ami, parce que le bien que j’en dis est vrai, parce qu’il est tel que je le peins. « Vous prenez la cause pour l’effet, et l’effet pour la cause. Pourquoi supposez-vous que j’en dis du bien, parce qu’il est mon ami ; et pourquoi ne supposez-vous pas plutôt qu’il est mon ami, parce qu’il y a du bien à en dire ? »

On souhaite la paresse d’un méchant et le silence d’un sot.

Il y a des sottises bien habillées, comme il y a des sots bien vêtus.

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Dans les grandes choses, les hommes se montrent comme il leur convient de se montrer ; dans les petites, ils se montrent comme ils sont.

Ne tenir dans la main de personne, être l’homme de son coeur, de ses principes, de ses sentiments, c’est ce que j’ai vu de plus rare.

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Il faut savoir faire les sottises que nous demande notre caractère.

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