Le duel

Publié le 8 avril 2003 Lecture : 2 minutes.

Olusegun Obasanjo
Olusegun Obasanjo a 68 ans depuis le 6 mars. Il a épousé Stella en secondes noces et a deux fils et quatre filles de son premier mariage. Après des études secondaires au collège baptiste d’Abeokuta, sa ville natale, dans l’État d’Ogun (Sud-Ouest), il a suivi les cours de deux écoles militaires supérieures, en Grande-Bretagne, avant d’intégrer une école d’ingénieurs militaires à Poona, en Inde. En 1958, il rejoint l’armée nigériane et est affecté au 5e Bataillon d’infanterie, basé à Kaduna (Centre-Nord). Il accomplit plusieurs missions à l’étranger, notamment dans l’ex-Zaïre, en 1961, mais ce n’est qu’en 1970 qu’il fait irruption sur le devant de la scène en obtenant la reddition de l’armée du Biafra et la fin de la guerre civile.
Chef de l’État en 1976, après l’assassinat de Murtala Mohammed, Obasanjo s’illustre en rendant volontairement le pouvoir aux civils, en 1979. Il se consacre alors à sa ferme (à Otta, dans l’Ogun) et travaille pour diverses ONG, notamment la Fondation Ford. Opposant résolu à la dictature militaire, il est incarcéré, en 1995, sous l’accusation de complot contre le général Sani Abacha. Il sera libéré à la mort de celui-ci, trois ans plus tard, puis élu président de la République le 27 février 1999.

Muhammadu Buhari
Muhammadu Buhari, 61 ans, est né à Daura, dans l’État de Katsina, au nord du pays. C’est un musulman austère, presque un ascète, rigoureux jusqu’à la sévérité. D’une honnêteté scrupuleuse, il revendique le fait de vivre avec très peu d’argent, dans une maison simple. Partisan de l’établissement de la charia dans les États du Nord nigérian, il passe pour proche des islamistes – sans doute par calcul. Entre 1976 et 1979, il a été ministre du Pétrole d’Obasanjo. Pourtant, les deux hommes ne s’apprécient guère. Différence de style, probablement… Le 31 décembre 1983, il renverse par la force le président Shehu Shagari. De son passage aux affaires, restent quelques mauvais souvenirs, dont la « guerre à l’indiscipline », un système de punitions applicable à toute personne refusant de se soumettre aux règles de la bienséance. Peu regardant sur les droits de l’homme, il a lutté avec acharnement contre la corruption, mais aussi proscrit la moindre critique à son rencontre. Sous son règne, de nombreux journalistes et hommes politiques ont été jetés en prison, au même titre que des affairistes plus ou moins véreux. Le 27 août 1985, Buhari a été renversé par Babangida et incarcéré quarante mois durant.

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