L’accord Europe-ACP entre en vigueur

L’application de l’accord de Cotonou a été officialisée par une réunions des deux parties à Brazzaville. Sur fonds de guerre en Irak…

Publié le 8 avril 2003 Lecture : 2 minutes.

«A l’heure où s’ouvre cette cinquième session de l’Assemblée parlementaire paritaire, nous sommes profondément préoccupés par la guerre en Irak, les nombreuses victimes et la destruction massive provoquées par ce conflit. Nous voudrions ici saluer la mémoire des disparus et exprimer notre profonde sympathie avec toutes les personnes endeuillées par ce conflit. L’Assemblée parlementaire paritaire espère une fin rapide des hostilités. »
Cette déclaration de la coprésidente européenne de l’Assemblée, la Britannique Glennys Kinnock, et la minute de silence qui l’a suivie en disent long sur l’atmosphère qui régnait le 1er avril à Brazzaville, au Congo, pour cette session plénière entre l’Union européenne (UE) et les pays Afrique Caraïbes Pacifique (ACP). Le conflit irakien n’était à l’origine pas inscrit à l’ordre du jour, mais l’on a quand même parlé de paix. Dans cette partie du monde mais aussi en Afrique. Il a ensuite surtout été question de coopération économique et politique. Ce 1er avril 2003, est officiellement entré en vigueur l’accord conclu en juin 2000 à Cotonou, au Bénin, entre les soixante-dix-sept pays ACP et les quinze de l’UE. Un accord qui s’appuie sur trois volets : dialogue politique, commerce et investissement, coopération au développement.
Pour rappel, le partenariat qu’institue l’accord de Cotonou s’est fixé, pour les vingt prochaines années, des objectifs dans trois domaines principaux : la réduction de la pauvreté, la prévention des conflits et la bonne gouvernance. Cotonou vise aussi à rendre plus efficace la coopération au développement entre les deux groupes partenaires. Au regard des besoins de la plupart des pays ACP dans les domaines concernés, il devenait urgent de mettre cet accord en application.
Depuis août 2000, il n’était que partiellement mis en oeuvre, à titre provisoire. Mais l’exécution de son volet financier avait été retardée, car l’accord devait au préalable être ratifié par les quinze États membres de l’Union européenne, chose faite avec la signature, le 17 janvier dernier, de la Belgique.
L’entrée en vigueur de l’accord de Cotonou libère un montant de 13,5 milliards d’euros pour les cinq prochaines années. À cette somme s’ajoutent quelque 2,5 milliards d’euros représentant les soldes non engagés des précédents fonds européens de développement. Ces ressources financières seront utilisées dans le cadre de soixante-quatorze documents de stratégie et programmes indicatifs adoptés par pays et par région.

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