Des Lilliputiens chez les coalisés
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«Cela a dû être le choc à Bagdad et l’effroi à Paris », ironisait, fin mars, le quotidien américain The Washington Post. Oui, « Palau a rejoint la coalition américano-britannique ». Sauf que l’archipel, perdu dans le Pacifique Nord, au large des côtes philippines, n’a pas d’armée et compte, dans le meilleur des cas, 20 000 habitants. C’est peu, et même « plutôt symbolique », reconnaissait Hersey Kyota, ambassadeur de Palau à Washington. Mais son président « a pensé que ce serait une bonne idée d’envoyer une lettre de soutien aux États-Unis, alors il l’a fait ». Il l’a fait d’autant plus volontiers que la sécurité de son pays dépend quasi exclusivement de l’armée américaine. Du coup, Palau, ses sites de plongées et ses noix de coco mondialement connues ont rejoint la liste des quarante-six pays ralliés à la cause de George W. Bush. Et celle, plus restreinte, des six pays partisans des États-Unis, mais désarmés, aux côtés du Costa Rica, de l’Islande, des îles Marshall, des îles Salomon et de la Micronésie. Palau a bien mis à disposition de son puissant allié ses ports et aéroports, mais l’offre a été déclinée, faute de proximité géographique avec l’Irak et donc, d’utilité quelconque. Au moins la coalition est-elle « plus importante qu’en 1991 », se rassure Donald Rumsfeld, secrétaire d’État américain à la Défense. Certes, lui rétorque le Washington Post, mais à l’époque, « les trente-quatre membres de la coalition avaient tous des troupes armées, des avions, des bateaux ou des médecins ».
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