Jean-Louis Billon : « On ne construit pas une usine en une nuit »

Jean-Louis Billon, ministre ivoirien du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME, était le « Grand invité de l’économie » du samedi 1er février, réalisé en partenariat avec RFI. Selon lui, la Côte d’Ivoire a les moyens de rebondir. Mais il faudra être patient.

Jean-Louis Billon sur le plateau du Grand Invité de l’Economie. © Emilie Regnier/JA

Jean-Louis Billon sur le plateau du Grand Invité de l’Economie. © Emilie Regnier/JA

Publié le 31 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

1ère partie de l’émission

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Les causes de la croissance

« La relance d’un processus de développement arrêté pendant plus de dix ans explique la croissance. Beaucoup d’investissements avaient été mis en sommeil, le secteur privé attendait de pouvoir augmenter ses capacités. Et puis nous avons aussi une croissance naturelle, avec une population jeune qui augmente chaque année. »

L’émergence en 2020

« Au milieu des années 1980, 90 % des infrastructures actuelles existaient déjà. Notre niveau de développement était supérieur à celui de beaucoup de pays émergents aujourd’hui. Nous saurons être émergents à nouveau. »

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Le climat des affaires

« Il n’est pas si mauvais qu’on le dit, sinon nous n’aurions pas de tels taux de croissance. Je me suis beaucoup plaint du climat des affaires dans le passé. Mais, depuis, de nombreuses améliorations ont été apportées. Et un tribunal de commerce a été instauré en six mois. »

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L’engagement contre la corruption

« Tous les membres du gouvernement sont mobilisés. En Conseil des ministres, le président a affirmé qu’il exigerait des sanctions. Nous faisons le ménage au sein de nos administrations, mais la tâche est ardue, car le mal est très profond. »

L’affaire du second terminal à conteneurs

« Quand je suis arrivé au gouvernement, il était trop tard pour s’opposer à cette attribution. Mais je veille à ce que le droit de la concurrence soit respecté. La concession du terminal 1 recelait des clauses léonines inimaginables, et elles ne figurent pas dans la nouvelle. Le consortium vainqueur n’abusera pas de sa position dominante. »

Le climat des affaires n’est pas si mauvais qu’on le dit.

Les marchés sans appel d’offres

« Nous devions agir vite, ce qui nécessitait des accords de gré à gré. À présent, nous allons pouvoir travailler différemment. »

La vie chère

« En dix ans, le taux de pauvreté a beaucoup augmenté et a atteint 50 %. Nous faisons tout notre possible pour réaliser une croissance plus inclusive. Après les infrastructures, nous nous attaquons à l’investissement privé. Cela va prendre du temps, on ne construit pas une usine en une nuit. »

2nde partie de l’émission

La transformation agricole

« Il nous faut être compétitif pour la développer. Aujourd’hui, nous ne le sommes pas. »

Le soutien aux PME ivoiriennes

« Nous ne discriminons pas selon la nationalité. Dans tous les appels d’offres publics, et même pour les grands marchés privés, une part peut être réservée à des sous-traitants locaux. »

Les élections en 2015

« Dans le futur, les années électorales passeront quasiment inaperçues car politique et économie seront deux domaines disjoints. Il est inutile de s’agiter pour le moment. C’est bien trop tôt. »

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Propos recueillis à Abidjan par Frédéric Maury (Jeune Afrique) et Frédéric Garat (RFI)

 

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