Un axe Lomé-Ouaga ?
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
À l’initiative du candidat Faure Gnassingbé, une délégation s’est discrètement rendue le 3 mars à Ouagadougou, où elle a été reçue par le président Blaise Compaoré. Objectif : obtenir le soutien officieux de ce dernier au fils d’Eyadéma, dans la perspective de l’élection présidentielle du 24 avril. Les envoyés de Faure sont revenus de Ouagadougou satisfaits et rassurés. Déjà considérablement réduit par l’attitude de Faure Gnassingbé, qui, dès le décès de son père, a pris soin d’informer régulièrement Compaoré de ses projets (il s’est même rendu à Ouagadougou, le 27 février), le lourd contentieux entre les deux voisins est désormais apuré. La présence supposée au Burkina du colonel togolais dissident Bitenewe, qui avait tant mécontenté Eyadéma, ne pose par exemple plus de problèmes, assure-t-on à Lomé 2. Tout en réaffirmant sa sympathie à l’égard de Faure Gnassingbé, Compaoré n’a pas caché (il n’est pas le seul dans ce cas) l’agacement que lui inspirent les prises de position « militantes » du président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré. C’est tout au moins ce que l’on affirme au sein de la délégation togolaise. En dépit du souhait public de Konaré, Compaoré s’est ainsi, avec quelques autres, vivement opposé à ce que l’UA décrète des sanctions à l’encontre du Togo (un projet obsolète depuis la démission de Faure).
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise