Un axe Lomé-Ouaga ?

Publié le 7 mars 2005 Lecture : 1 minute.

À l’initiative du candidat Faure Gnassingbé, une délégation s’est discrètement rendue le 3 mars à Ouagadougou, où elle a été reçue par le président Blaise Compaoré. Objectif : obtenir le soutien officieux de ce dernier au fils d’Eyadéma, dans la perspective de l’élection présidentielle du 24 avril. Les envoyés de Faure sont revenus de Ouagadougou satisfaits et rassurés. Déjà considérablement réduit par l’attitude de Faure Gnassingbé, qui, dès le décès de son père, a pris soin d’informer régulièrement Compaoré de ses projets (il s’est même rendu à Ouagadougou, le 27 février), le lourd contentieux entre les deux voisins est désormais apuré. La présence supposée au Burkina du colonel togolais dissident Bitenewe, qui avait tant mécontenté Eyadéma, ne pose par exemple plus de problèmes, assure-t-on à Lomé 2. Tout en réaffirmant sa sympathie à l’égard de Faure Gnassingbé, Compaoré n’a pas caché (il n’est pas le seul dans ce cas) l’agacement que lui inspirent les prises de position « militantes » du président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré. C’est tout au moins ce que l’on affirme au sein de la délégation togolaise. En dépit du souhait public de Konaré, Compaoré s’est ainsi, avec quelques autres, vivement opposé à ce que l’UA décrète des sanctions à l’encontre du Togo (un projet obsolète depuis la démission de Faure).

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