Locales au Sénégal : les confréries religieuses tentent de calmer le jeu

À un mois et demi des élections locales, les grandes confréries musulmanes essaient de faire retomber les tensions de plus en plus vives entre l’opposition et le pouvoir.

Cheikh Ahmed Tidiane Sy, fils du défunt khalife Abdoulaziz Sy Alamine et neveu de l’actuel khalife Serigne Babacar Sy Mansour © Sylvain Cherkaoui pour JA

Cheikh Ahmed Tidiane Sy, fils du défunt khalife Abdoulaziz Sy Alamine et neveu de l’actuel khalife Serigne Babacar Sy Mansour © Sylvain Cherkaoui pour JA

HERMANN-BOKO_2024

Publié le 6 décembre 2021 Lecture : 5 minutes.

Dépouillement des votes lors de l’élection présidentielle de février 2019. © Sylvain CHERKAOUI pour JA
Issu du dossier

Locales au Sénégal : les enjeux du scrutin

Ce sont certes des locales qui se tiennent au Sénégal le 23 janvier 2022 mais, pour la majorité comme pour l’opposition, leurs enjeux n’en sont pas moins nationaux. Reportages, analyses, interviews… Retrouvez tous nos articles sur le sujet.

Sommaire

Comment prévenir les violences politiques et pacifier les élections du 23 janvier 2022 ? Alors que les hommes politiques ont échoué à s’entendre et que la société civile semble dépassée par l’engrenage de la violence des manifestations, la réponse pourrait venir encore une fois des leaders religieux.

Depuis plusieurs jours, le Cadre unitaire de l’islam du Sénégal (Cudis) – une plateforme où les principales confréries musulmanes du pays parlent d’une seule voix – fait le tour des partis politiques engagés dans le processus électoral afin de prôner l’adoption d’une charte de non-violence. « Le dialogue est totalement rompu entre l’opposition et le pouvoir, s’inquiète Cheikh Ahmed Tidiane Sy, président du Cudis. Les acteurs politiques se regardent en chiens de faïence et sont dans une épreuve de force à distance plutôt que dans une logique de conciliation pour des élections apaisées. »

« Nous n’avons pas confiance en Macky Sall »

Après avoir rencontré les leaders de la coalition de l’opposition Yewi Askan Wi, emmenée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall, les responsables du Cudis ont pris langue avec Macky Sall dans la soirée du 29 novembre. Le chef de l’État avait reçu, une semaine plus tôt, Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niass, le khalife général de Médina Baye, également porteur d’un message de paix.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

Dans le même dossier