Salif Koné, la tête et les muscles derrière KS Factory

KS Factory, l’entreprise crée par Salif Koné, fournit l’armée ivoirienne en équipements de protection et de communication.

Salif Koné, ancien membre de la police ferroviaire française a créé KS Factory en 2009. © Vincent Fournier/JA

Salif Koné, ancien membre de la police ferroviaire française a créé KS Factory en 2009. © Vincent Fournier/JA

Publié le 15 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Ancien membre d’une unité d’intervention de la police ferroviaire française, Salif Koné s’est reconverti dans les affaires dans son pays natal sans quitter le secteur de la sécurité. Sa société, KS Factory, vend des équipements de protection individuelle, du matériel de transmission et de communication, ainsi que des équipements d’intervention et de stimulation pour la formation au tir ou au maniement du bâton de défense à poignée latérale.

Né à Abidjan le 5 décembre 1971, Salif Koné arrive en France en 1989-1990, poussé par l’ »année blanche » décrétée dans son pays à la suite du soulèvement des étudiants contre le régime de Félix Houphouët-Boigny. C’est par le sport qu’il en vient à travailler dans la sécurité. Ceinture noire de taekwondo au physique impressionnant (1,90 m pour 90 kg), il exerce le métier d’agent de sécurité parallèlement à ses études.

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Après avoir décroché son brevet de maîtrise en hôtellerie, il exerce quelque temps dans le domaine de la pâtisserie. Puis retourne à ses premières amours : le sport. Il fait partie de l’équipe de France de taekwondo. Pour enfin intégrer, au terme d’une sélection rigoureuse, l’unité d’intervention de la police ferroviaire française.

Relance économique

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Grâce à son entreprise, créée en 2009, Salif Koné entend « apporter sa pierre à la relance économique » de son pays, laquelle, selon lui, passe nécessairement par l’amélioration du climat sécuritaire. Il appelle de ses voeux une restauration de la confiance entre l’État et les entrepreneurs pour résoudre les questions liées à l’emploi et à l’insertion des jeunes. Et s’inquiète notamment des quelque 60 000 jeunes qui attendent une « réponse claire depuis la sortie de la crise postélectorale ». Pour lui, la réinsertion de certains de ces anciens combattants pourrait passer par leur intégration dans les différentes polices municipales (la Côte d’Ivoire compte près de 200 communes).

Basé à Abidjan, « KS Factory fournit déjà l’armée [notamment son nouveau fleuron, les forces spéciales] et la police en tenues de qualité et en équipements de protection individuelle », se réjouit le directeur général. Pour l’heure, son entreprise distribue les produits de nombreux fabricants de référence.

À plus long terme, Salif Koné envisage d’ouvrir sa propre unité de confection textile et de production de matériel de protection pour « créer de la valeur ajoutée et satisfaire la demande du marché sous-régional ». Car « après plus de cinquante ans d’indépendance, il n’existe pratiquement aucune structure locale capable d’équiper et de ravitailler les armées africaines », constate-t-il.

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