Libre-échange : l’Algérie s’inquiète d’une nouvelle taxe imposée par la Tunisie

En Tunisie, la mise en application d’une taxe de 25% visant les produits de consommation en provenance d’Algérie a suscité l’incompréhension et une vive inquiétude auprès des exportateurs algériens. Ils y voient une remise en question des projets de libre-échange en cours de discussion entre l’Algérie et la Tunisie.

La gazouze algérienne se voit imposer une taxe de 25% en Tunisie. © Mami Boisson

La gazouze algérienne se voit imposer une taxe de 25% en Tunisie. © Mami Boisson

Publié le 30 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

Une nouvelle taxe intérieure de 25% sur les produits de consommation en provenance d’Algérie, adoptée par le gouvernement tunisien depuis près d’un an, a été mise en application depuis quelques jours. Dans une contexte où les deux pays voisins sont liés depuis novembre par un accord commercial préférentiel avec l’ambition d’établir une zone de libre-échange, cette taxe a suscité l’ire des exportateurs algériens et pourrait remettre en cause les discussions en cours. Ainsi, les producteurs algériens, qui se sont réunis en consortium, ont fait appel au ministère du Commerce afin que des règles commerciales claires soient établies entre les deux pays.

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Mesure restrictive

Alors que les exportations de boissons algériennes vers la Tunisie ont généré 34 millions de dollars en 2013, soit une hausse de 10% en un an selon les chiffres de l’Association nationale des exportateurs algériens, l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) dénonce de son côté une mesure restrictive qui pourrait freiner le développement des exportations entre les deux pays.

« Le marché tunisien est un marché important pour les exportateurs algériens, car il est considéré comme une porte ouverte vers d’autres marchés régionaux comme le marché libyen. À ce titre, notre pays a négocié des accords de libre échange qui exonèrent les droits de douanes », a expliqué Ali Hamiani, président de l’Apab, à Jeune Afrique.

Issue favorable

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« L’application d’une telle taxe est purement et simplement une façon détournée de remettre en cause l’exonération des droits de douanes » a ajouté Ali Hamani. Le président de l’Apab confirme également que le gouvernement algérien, par le biais du ministère du Commerce, a été saisi de cette affaire et que des négociations ont d’ores et déjà été engagées entre les deux gouvernements pour trouver une issue favorable au différend commercial.

Les produits tunisiens n’étant pas soumis à une taxe similaire, les exportateurs algériens réclament, soit la suppression de cette taxe, soit l’application du principe de réciprocité.

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