Tunisie : conversation avec Rabie Bouden, le déconcertant cousin de la cheffe du gouvernement
Depuis l’Allemagne, le cousin germain de Najla Bouden amuse la toile en enchaînant bouffonneries, chroniques du quotidien et parodies politiques. Tout en soutenant bec et ongles sa parente.
Rabie Bouden est aussi touchant que déconcertant. Du haut de ses 56 ans, cet amuseur des réseaux sociaux a des espiègleries d’enfant. Il suffit de quelques clics pour tomber sur lui, prenant la pose en veste, chemise, lunettes sages, chaussures cirées, mais sans pantalon. Le ton est donné.
Le reste de son univers se résume à sa famille, son travail, son jardin, ses animaux, son vin, ses bières et ses petits plats. Il les met en scène dans des vidéos qu’il poste régulièrement sur son profil Facebook. L’original, celui suivi par plus de 380 000 personnes, où il apparaît en chapeau de paille, doudoune et cigare. Ses fans se chargent du reste.
Ce sont eux qui ont ouvert sa chaîne YouTube (qui compte jusqu’à 940 k vues). Ce sont eux encore qui lui ont créé de multiples pages et profils sur différents réseaux ces dernières années.
Wiou : une onomatopée inventée, qu’il répète allègrement et dont il a tiré un gentilé pour sa communauté : ses « wious et wiwettes »
« Quand d’autres buzz se transforment en feux de paille, moi j’ai continué, car les gens m’ont accepté, je leur partage mon quotidien, les images de la nature, et ça donne de l’entrain à ceux qui sont de mauvaise humeur », affirme-t-il.
Son crédo : « Wiou, un état d’esprit ». Une onomatopée inventée en guise de philosophie. Il la répète allègrement, presque en la sifflant, et en a tiré un gentilé pour sa communauté : ses « chers » « wious et wiwettes ». En réponse, ces derniers reproduisent ce « wiouuuuu » de ralliement.
« Cancre » bien encadré
Cousin de la cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden (leurs pères étaient frères), il est installé depuis plus de 25 ans en Allemagne. Né à l’hôpital militaire de Tunis, il a passé ses premières années à Bab Saadoune.
Son père, Amor, est nommé attaché militaire à l’ambassade de Tunisie à Paris dans les années 1970. La famille élit domicile pendant quatre ans dans les beaux quartiers de la capitale française.
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