Philippe Suinen

Administrateur général de l’Agence wallonne à l’exportation (Awex).

Publié le 7 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

L’homme a acquis une solide expérience africaine tout au long de sa carrière au ministère belge des Affaires étrangères, puis à la région wallonne. À 55 ans, Philippe Suinen est aujourd’hui responsable des différents organismes, économiques et culturels, qui visent au développement des activités à l’étranger des francophones de Belgique. Il dirige notamment l’Agence wallonne à l’exportation (Awex), le Commissariat général aux relations internationales (CGRI) et l’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger (Apefe).

Jeune Afrique/l’intelligent : Quelles sont les priorités de la coopération wallonne en Afrique ?
Philippe Suinen : Le développement, le développement et… encore le développement. Nous cherchons, à travers nos structures d’appui,
à renforcer les capacités locales, à concrétiser nos valeurs de solidarité internationale et à favoriser les partenariats. La région Wallonie-Bruxelles a dégagé 20 millions d’euros en 2004 pour financer ses actions de coopération dans les domaines de la culture, du soutien à la presse, de la formation professionnelle, de la santé et du développement durable.

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J.A.I. : La régionalisation de la coopération constitue-t-elle un avantage ?
P.S. : Indéniablement. La proximité permet de mieux prendre en compte les réalités du terrain. Nous valorisons les différentes compétences de nos entités fédérées, comme l’éducation et la culture, pour la Communauté française, ou le développement rural et la formation, pour la région wallonne. L’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger (Apefe) en constitue le centre d’expertise. De son côté, l’Awex est un organisme d’intérêt public qui a été créé par le gouvernement wallon et dont la mission est d’appuyer les PME wallonnes à l’exportation et dans la prospection des marchés étrangers.

J.A.I. : Justement, comment fonctionne l’Awex ?
P.S. : L’Awex dispose d’un conseil d’administration tripartite, avec des représentants du gouvernement, des organisations patronales et des organisations syndicales, et d’un réseau de 94 attachés économiques et commerciaux dans le monde. Ces attachés ouvrent les portes pour les entreprises, les informent, les accompagnent dans leurs contacts. Enfin, nous organisons des missions, des participations collectives d’entreprises à des foires et salons internationaux, et nous disposons d’une panoplie d’incitations financières adaptées aux besoins des PME.

J.A.I. : L’Afrique est-elle une destination prisée par les entreprises wallonnes ?
P.S. : Les exportations des entreprises belges en Afrique ne représentent que 1 % de nos échanges commerciaux avec l’étranger. Pourtant, nous menons une discrimination positive à l’égard du continent, en particulier envers les pays d’Afrique centrale avec lesquels nous partageons une histoire commune. La République démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi sont des zones d’intervention prioritaires. Nous organisons régulièrement des missions commerciales dans ces pays. Mais nous nous intéressons également beaucoup au Sénégal, au Burkina, au Bénin, ainsi qu’au Maroc, à la Tunisie et, plus récemment, à l’Algérie.

J.A.I. : Quels sont les secteurs de pointe des sociétés wallonnes ?
P.S. : Ils sont multiples : aéronautique, sous-traitance automobile, industrie verrière, télécommunications… Nous avons aussi des entreprises très performantes dans les domaines des nouveaux matériaux, de l’emballage, des biotechnologies, des équipements pour l’industrie cimentière et extractive, le bois, les additifs alimentaires, les biens de production pour la sidérurgie.

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