Comment financer la lutte antisida

Publié le 7 mars 2005 Lecture : 1 minute.

La Fondation Bill et Melinda Gates a fait un don de 750 millions de dollars à la Global Alliance for Vacines and Immunizations. Et la Grande-Bretagne un don de 1,8 milliard de dollars. Les versements s’échelonneront sur dix ans dans le premier cas, sur quinze ans dans le second. Le New York Times souligne à cette occasion la nécessité d’organiser un financement à long terme. En six mois, le nombre de porteurs du VIH-sida soignés aux antirétroviraux est passé de 440 000 à 700 000, mais ce nombre ne représente que 12 % de ceux qui auraient besoin d’un tel traitement.

Les pays riches se sont fixé comme objectif de consacrer 0,7 % de leur Produit intérieur brut à l’aide étrangère, mais les États-Unis en donnent en réalité quatre fois moins.
Confronté à l’aggravation des déficits consécutifs à la guerre en Irak et aux conséquences de sa politique de baisse des impôts, le président George W. Bush n’a pas été en mesure de tenir ses promesses concernant la lutte antisida.

la suite après cette publicité

La meilleure façon d’assurer un financement à long terme qui ne serait pas soumis aux aléas politiques, souligne le New York Times, serait d’annuler la dette des pays en développement. Le paiement des intérêts leur coûte chaque année 15 milliards de dollars. Soit quatre fois plus que la somme consacrée aux dépenses de santé et nettement plus que l’aide étrangère qu’ils reçoivent. Même si l’administration Bush ne veut décidément rien entendre, il faudrait donner suite au projet britannique, appuyé par les Européens, de créer une Agence internationale de financement qui émettrait des obligations garanties
par des promesses d’aide des États-Unis pour recueillir de l’argent sur les marchés boursiers.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires