Mali : les « électrons libres » impatients de se lancer dans la course à la présidentielle
Alors que la classe politique malienne est en pleine recomposition, et que la date des futures élections n’est toujours pas annoncée, les potentiels candidats s’activent pour tenter de sceller des alliances solides. Souvent en marge des grands partis traditionnels.
Ce lundi 10 mai, une chaleur écrasante venue de l’hinterland mauritanien alourdit l’air de Nioro du Sahel, dans la région de Kayes au Mali. Il est midi passé quand un avion privé se pose sur la piste granuleuse de la ville sainte. À son bord, un convive de taille. Vêtu d’un boubou blanc orné de bordures dorées, Soumeylou Boubèye Maïga (SBM) s’extirpe de l’appareil. Cela fait plus de deux ans qu’il n’avait pas mis les pieds dans ce haut lieu de pouvoir où hommes politiques et opérateurs économiques se bousculent pour avoir les faveurs de Mohamed Ould Cheikh Hamahoullah, dit « Bouye », l’un des plus grands guides spirituels du Mali. Même l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), se pliait à cette règle.
Cette visite de SBM à Nioro est hautement symbolique, elle marque l’heure de la réconciliation entre les deux hommes. En février 2019, le chérif s’était payé Boubèye en demandant sa démission de la primature. Et face à une motion de censure inédite déposée conjointement à l’Assemblée nationale par des députés de l’opposition et de la majorité présidentielle, le Premier ministre démissionnera quelques temps plus tard.
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