175 millions d’immigrés

Publié le 7 février 2005 Lecture : 1 minute.

On estime à 175 millions le nombre de personnes qui, en 2002, vivaient en dehors de leur pays d’origine ou de citoyenneté, contre environ 75 millions en 1965. Gildas Simon, géographe français, a étudié la proportion d’étrangers par rapport aux populations locales. Il distingue un premier groupe de pays, peu peuplés mais riches en pétrole. C’est dans ceux-ci qu’on rencontrait les taux les plus élevés dans les années 1990 : Qatar
(63,7 %), Koweït (71,6 %), Émirats arabes unis (90 %), suivis par l’Arabie saoudite, Bahreïn, Oman, Brunei, la Libye, où les taux variaient entre 25 % et 40 %. Un deuxième type de pays, à fort pourcentage d’immigrés, comprend des micro-États, souvent dotés d’un statut particulier, notamment sur le plan fiscal: Luxembourg (37,8 %), Macao (44,7 %), Monaco (67 %), Hong Kong avant son rattachement à la Chine (40 %). Viennent ensuite les « pays neufs », pourvus d’immenses espaces mais encore faiblement peuplés, comme le Canada (17 %) et l’Australie (24 %). Une quatrième catégorie de pays est celle des démocraties industrielles occidentales, où le taux d’étrangers, très inférieur à ce que l’on en dit couramment, est généralement compris entre 3 %et 10 %, comme aux États-Unis (10 %) et dans la grande majorité des États de l’Union européenne (9,4 % en Autriche, 8,9 % en Allemagne, 7 % en Grèce, 5,6 % en France, 3,1 % en Espagne). La Suisse (19,9 %) et, à l’inverse, le Japon (1,5 %) sont des cas extrêmes. Un dernier groupe ne doit pas être omis, ceux recevant des flux massifs de réfugiés du fait de conflits dans un pays voisin (Costa Rica, Iran, Pakistan, Éthiopie, Soudan, Tanzanie, Guinée, Cambodge). Enfin, en Afrique, des pays comme la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud accueillent une forte population immigrée, mais aucune statistique fiable n’est disponible.

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