Algérie : le FLN, un héritage encombrant pour Tebboune ?

Vainqueur des derniers scrutins locaux, le Front de libération nationale, qu’on donnait pour mort, reste la première force politique du pays. Mais ses performances électorales sont en net recul.

Lors d’un meeting du FLN à Alger, le 21 novembre 2021. © Billal Bensalem/NurPhoto/AFP

Lors d’un meeting du FLN à Alger, le 21 novembre 2021. © Billal Bensalem/NurPhoto/AFP

Publié le 11 décembre 2021 Lecture : 5 minutes.

« Pour qui voulez-vous que je vote ? Nous devons notre indépendance au FLN, aucun autre parti n’a fait autant pour le pays. » En quelques mots, Fatma Zohra, cinquantenaire, résume l’état d’esprit de l’électeur type de l’historique Front de libération nationale (FLN). Un état d’esprit qui explique, en partie, pourquoi le FLN arrive systématiquement en tête des scrutins, comme lors des élections locales qui ont eu lieu fin novembre.

Qui vote pour le FLN ? « D’abord les milieux ruraux, où il a conservé son prestige d’artisan de l’indépendance et continue de séduire par son discours nationaliste », analyse pour Jeune Afrique le politologue Mohamed Hennad. « N’oublions pas que le FLN est bien ancré dans l’administration. C’est le parti qui donne le plus de chances aux opportunistes de se faire élire. Il est aussi manipulateur et magouilleur ; il est tantôt pour l’amazighité, tantôt pour l’arabité… »

Bénéficiant d’une implantation ancienne et large, le vieux parti s’est beaucoup compromis avec l’ancien président Bouteflika, poussé à la démission en avril 2019 par le Hirak, après vingt ans de règne.

« Le FLN à la poubelle, au musée », scandaient chaque vendredi les manifestants. Même le président Tebboune, une fois calmée l’ardeur des hirakistes, a quelque peu pris ses distances avec le parti.

Certains pointent « la mauvaise gestion d’Abou Fadl El Baadji et son manque d’expérience »

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