Le numérique relance la croissance

Publié le 7 février 2005 Lecture : 2 minutes.

Après une longue décennie de récession, le Japon semble renouer avec la croissance. Et il s’appuie pour cela sur son commerce extérieur. Le pays a enregistré en 2003 les exportations les plus élevées depuis 1984, dégageant un excédent commercial de quelque 76,6 milliards d’euros. Il faut dire que l’empire du Soleil-Levant bénéficie de la hausse des relations commerciales entre pays asiatiques. Car si l’augmentation de la demande étrangère a grimpé en flèche, c’est surtout grâce à la vivacité des échanges avec l’Asie (46 % de ses exportations totales). Le Japon a exporté pour 25 324 milliards de yens vers l’Asie en 2003. La bonne santé des relations commerciales avec ce continent est principalement générée par la Chine, devenue une « locomotive » du commerce extérieur japonais, comme le montre la forte croissance des exportations du Japon vers ce pays. Si la part de celles-ci n’était que de 2 % en 1990, elle a atteint 30 % en 2003 pour un montant de 132,4 milliards de dollars, dépassant pour la première fois le volume du commerce entre le Japon et les États-Unis.
Cependant, même si une grande partie des exportations de l’archipel vers la Chine est composée de machines-outils, de voitures, de produits de grande consommation et de composants électroniques pour téléphones cellulaires, la croissance de ses exportations s’explique surtout par la forte hausse de la demande mondiale pour les appareils-photo numériques, les téléviseurs à écran plat et les lecteurs de DVD, c’est-à-dire les produits pour lesquels le pays dispose encore d’une longueur d’avance. Ce boom des équipements numériques a gonflé le carnet de commandes des entreprises japonaises fabriquant des machines-outils, car celles-ci produisent les composants nécessaires à la fabrication des microprocesseurs utilisés dans ces équipements.
Les produits high-tech ne sont pas les seuls à bénéficier de l’augmentation de la demande chinoise. Les engins de chantier en sont un autre exemple. Les producteurs de matériaux de base, notamment d’acier et de produits chimiques, tirent aussi profit des exportations vers la Chine. Les chantiers navals sur la côte de Shikoku ont leurs carnets remplis pour quelques années grâce à des commandes chinoises.
Toutefois, la situation n’est pas rose pour tout le monde à cause de la hausse du prix des matières premières, due à la forte croissance de la demande en Chine, et qui est particulièrement notable pour l’acier, les métaux, ou encore les produits chimiques. Cette hausse plonge les petites et moyennes entreprises dans une situation difficile, car elles ne peuvent pas, pour rester compétitives, répercuter cette hausse sur le prix de leurs produits. Toutefois, le commerce extérieur japonais a encore de beaux jours devant lui.

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