Mali : Assimi Goïta s’engage sur un calendrier électoral avant le sommet de la Cedeao

Le président de transition malien s’est engagé à fournir avant fin janvier un calendrier électoral en vue d’un retour des civils au pouvoir.

Assimi Goïta, le 22 août 2020. © AP/SIPA

Assimi Goïta, le 22 août 2020. © AP/SIPA

Publié le 12 décembre 2021 Lecture : 2 minutes.

Avant le sommet de la Cedeao dimanche 12 décembre, le colonel Goïta a écrit au président en exercice de l’organisation, le chef de l’État ghanéen Nana Akufo-Addo. « La République du Mali, par ma voix, s’engage à vous fournir au plus tard le 31 janvier 2022 un chronogramme détaillé », affirme-t-il dans ce courrier de deux pages obtenu par l’AFP.

Les dirigeants ouest-africains avaient pris acte de l’officialisation par les autorités maliennes qu’elles ne respecteraient pas leur engagement initial à organiser fin février 2022 des élections présidentielle et législatives qui ramèneraient les civils à la direction du pays. Le gouvernement malien avait alors invoqué l’insécurité persistante.

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« Conditions propices à la tenue d’élections »

La Cedeao avait gelé les avoirs financiers et interdit de voyage au sein de l’espace ouest-africain ceux qu’elle jugeait coupables de retarder les élections : environ 150 personnalités, dont le Premier ministre, et quasiment tout le gouvernement, ainsi que leurs familles. La Cedeao avait brandi la menace de sanctions supplémentaires.

Le retour à l’ordre constitutionnel est et demeurera ma priorité absolue », assure le colonel Goïta

Dans son courrier, le colonel Goïta invoque les efforts entrepris pour « créer les conditions propices à la tenue d’élections transparentes et crédibles » : « intensification » des opérations pour sécuriser le territoire, présentation d’une loi électorale en novembre et lancement, samedi, de consultations (Assises nationales de la refondation) présentées par le gouvernement comme un préalable indispensable.

Ces assises « permettront de dégager un calendrier électoral », selon le colonel Goïta. Elles sont censées déboucher sur des recommandations en vue de réformes, mais leur bien-fondé est très contesté au Mali. « Le retour à l’ordre constitutionnel est et demeurera ma priorité absolue », assure le colonel Goïta.

La Guinée également au menu du sommet

Les dirigeants de la Cedeao devraient également évoquer la Guinée, où le colonel Mamadi Doumbouya a promis de rendre le pouvoir aux civils tout en refusant de se laisser dicter un délai de transition. Après le putsch ayant renversé Alpha Condé, l’organisation avait suspendu le pays de ses instances et sanctionné individuellement les membres de la junte. Elle réclame la tenue d’élections dans un délai de six mois.

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Les dirigeants ouest-africains doivent par ailleurs aborder la pandémie de Covid-19, le manque de vaccins, l’apparition du variant Omicron et « l’interdiction de voyage injustifiée imposée à certains pays africains », a indiqué le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Kassi Brou, à l’ouverture du sommet.

Avec AFP

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