Pour ou contre le « 6 + 5 » ?
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À la veille de la 26e Coupe d’Afrique des nations (Ghana, 20 janvier-10 février), Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football, s’est, à la surprise générale, prononcé en faveur de la proposition « 6+5 », qui prévoit de limiter à cinq le nombre des joueurs étrangers dans les clubs européens (contre six nationaux). Il rejoint sur ce point Sepp Blatter, le président de la Fédération internationale de football (Fifa).
Hayatou, par ailleurs vice-président de cette même Fifa, voit dans cette mesure « une idée positive pour le développement du football mondial ». Selon lui, le niveau de certaines sélections telles que l’Angleterre, incapable de se qualifier pour l’Euro 2008, aurait baissé en raison du nombre excessif d’étrangers dans leurs championnats nationaux. Des clubs comme Arsenal ou Chelsea, avec leur pléiade de stars ivoiriennes, brésiliennes ou françaises, empêcheraient l’éclosion de nouveaux talents anglais. À en croire Hayatou, le « 6+5 » pourrait même déboucher sur une amélioration de la qualité du football africain, en incitant certains joueurs à rentrer au pays.
Beaucoup ne cachent pas leur scepticisme. Ils font valoir que les clubs africains sont loin de disposer de moyens financiers comparables à ceux des grandes écuries européennes. Que le niveau des championnats nigérian, ghanéen ou malien est relativement bas. Que la Côte d’Ivoire ou le Nigeria doivent avant tout leurs performances au talent de leurs joueurs expatriés. Et que ces derniers permettent aux organisateurs de la CAN de remplir leurs stades et de vendre à bon prix les droits de retransmission télévisée.
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