Palestine : d’un retrait à l’autre

Publié le 7 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Trente-sept pour cent des résidents juifs évacués de Gaza n’ont toujours pas trouvé de travail, 21 % seulement de ceux qui avaient un commerce ou une petite entreprise ont réussi à monter une affaire de ce côté de la Ligne verte. Moins de 10 % des 400 agriculteurs de la zone évacuée ont pu retrouver un emploi sur leur nouveau lieu de résidence. La grande majorité des familles déplacées n’a toujours pas trouvé de logement durable.

Il y a 250 000 Juifs qui vivent en Cisjordanie, contre 8 500 qui résidaient à Gaza. Les raisons qui motivaient le comportement des colons de Gaza à la veille de l’évacuation sont encore plus valables pour ceux qui vivent aujourd’hui en Judée-Samarie : refus d’envisager la possibilité même d’avoir à quitter leur maison ; solidarité avec les autres résidents ; opposition idéologique à l’idée d’une évacuation ; rivalité politique avec le gouvernement actuel ; croyance en une puissance divine qui les aidera dans leur combat pour garder la totalité de la Terre d’Israël ; et confiance dans les statistiques sécuritaires, politiques et démocratiques qui excluent tout déracinement. Mais l’expérience montre que de telles considérations sont fondées sur des désirs subjectifs, et pas seulement sur des raisonnements lucides.
Le retrait de Gaza a créé un précédent, et les considérations diplomatiques, sociales, politiques et sécuritaires feront de l’évacuation de la Judée-Samarie – au moins d’une grande partie – un scénario possible.

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