Médiations au sommet
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« Je suis la seule victime dans cette affaire. » Telle est la réponse que le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Macky Sall, a donnée, le 2 janvier, au collectif des associations de la société civile, au centre d’une médiation pour mettre fin à la crise ouverte qui l’oppose au chef de l’État, Abdoulaye Wade, depuis plus de deux mois déjà (voir Jeune Afrique n° 2446).
Et l’ex-Premier ministre d’ajouter : « Autant j’ai pu accepter d’être écarté du poste de numéro deux du Parti démocratique sénégalais [PDS, au pouvoir, NDLR] sans broncher, autant je refuse d’être évincé de la tête de l’Assemblée nationale à la faveur de règlements de comptes politiciens. Ce serait cautionner une agression contre nos institutions. »
Dirigé par Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), le collectif se propose ensuite de rencontrer Wade. Quelques jours plus tôt, les députés Iba Der Thiam, Abdou Latif Guèye, Balla Moussa Daffé et Aliou Sow ont demandé à Macky de « céder au droit d’aînesse », en clair d’accepter de démissionner comme l’y invite Wade. Réponse : « La bonne médiation, c’est de demander au chef de l’État de respecter la séparation des pouvoirs et les lois qui régissent l’Assemblée nationale. Je ne m’accroche à rien, mais je ne saurais cautionner une atteinte aux règles de la République. »
De bonne source, la famille de la confrérie mouride de Touba est en passe de s’impliquer pour mettre fin à la crise.
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