Les dossiers qui fâchent

Publié le 7 janvier 2008 Lecture : 2 minutes.

Avec le redressement des finances publiques, le Gabon nourrit de nouvelles ambitions. Mais le chef de l’État s’impatiente au regard de nombreux dossiers qui avancent trop lentement et dont la gestion fait l’objet de critiques. Le plus important d’entre eux porte sur l’exploitation du gisement de fer de Belinga (nord-est) en partenariat avec la Chine. Mais nul ne peut jurer que les premières tonnes de fer sortiront de la mine en 2011 comme le stipule la convention signée avec la China National Machinery and Equipement Corporation (CMEC), le partenaire retenu par l’État.
Les ratés observés dans l’avancement du projet suscitent des interrogations quant à la capacité de cette entreprise chinoise spécialisée dans les travaux publics et les équipements électriques à mener à bien le projet. Toujours est-il que l’État gabonais a revu à la hausse sa participation au projet, passant de 10 % à 25 % dans la Compagnie minière de Belinga (Comibel), chargée de l’exploitation du gisement. Le traitement de ce dossier expliquerait à bien des égards l’éviction de Richard Auguste Onouviet du ministère des Mines le 28 décembre.
Plusieurs entreprises publiques privatisées constituent des dossiers qui fâchent : Gabon Télécom, « bradée » en février 2007 à 40 milliards de F CFA à Maroc Telecom par l’État Gabonais en est le plus controversé. Selon la presse, les syndicats et l’opposition, le gouvernement aurait mal ficelé le dossier. Gabon Télécom est ainsi devenu un motif de discorde nationale. Pourtant, après en avoir pris le contrôle le 9 février 2007, les Marocains ont constaté le très mauvais état des comptes laissés par les anciens dirigeants. L’endettement de l’entreprise, estimé au départ à 68,6 milliards de F CFA, se situe en réalité à 79,2 milliards de F CFA. De même, les créances des fournisseurs ont atteint 221 milliards de F CFA au lieu des 142 milliards de F CFA déclarés.
Il en est également ainsi de l’atonie de Gabon Airlines, compagnie à capitaux privés, qui a effectué son vol inaugural le 12 avril 2007 grâce aux droits de trafic et privilèges autrefois accordés à Air Gabon. Le PDG Christian Bongo Ondimba, fils du chef de l’État, a finalement été remplacé par le Français André Giacomoni, ex-patron du PMU camerounais, qui a radicalement changé de cap en gelant le plan de développement mis en place par l’ancienne équipe.

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