Fâcheuse habitude

Publié le 7 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Les violences électorales ne sont pas l’apanage du Kenya. C’est même un funeste rituel, en Afrique, dès que des soupçons d’irrégularités pèsent sur un scrutin et son organisation.
– En Sierra Leone, à la veille du premier tour de la présidentielle de juillet 2007, les partisans des candidats en lice se sont affrontés dans les rues de Freetown et de plusieurs autres villes du pays, en s’accusant mutuellement de fraude. Grâce à l’appel au calme lancé par les finalistes, le scénario ne s’est heureusement pas répété au second tour.
– Le Nigeria n’a pas eu cette chance, en avril 2007. Ouvertement truquées par le parti au pouvoir comme par ses concurrents de l’opposition, les élections générales (législatives, sénatoriales, locales et présidentielle) se sont soldées par la mort de quelque 200 personnes, avant, pendant et après le scrutin.
– Et le Togo pas davantage, deux ans auparavant. Selon l’ONU, entre 400 et 500 personnes sont mortes entre le 5 février 2005, date du décès du président Gnassingbé Eyadéma, et le 5 mai 2005, jour de l’investiture de son fils, élu à l’issue d’un scrutin contesté par l’opposition – dont les membres sont massivement descendus dans la rue – et la communauté internationale.
En Éthiopie, en juin et novembre 2005, près de 200 personnes auraient péri alors qu’elles manifestaient contre les résultats, entachés de fraude, des élections générales.
Et la liste n’est malheureusement pas close. Une vingtaine de morts, en août 2006, en RD Congo, chez les partisans de Jean-Pierre Bemba et de Joseph Kabila, les candidats présents au second tour de la présidentielle Une dizaine, en juillet 2005, en Guinée-Bissau, pendant l’élection de Nino Vieira Une cinquantaine, en octobre 2000, lors de l’élection de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire

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