Cru africain prometteur
Publié le 7 janvier 2008 Lecture : 1 minute.
La pratique est aujourd’hui bien établie du côté de Saint-Germain-des-Prés. Après la rentrée de septembre (près de 730 romans publiés en 2007), les éditeurs français en remettent une couche, quatre mois plus tard. Ainsi, quelque 370 romans et autres ouvrages de fiction français et 180 étrangers sortiront ce mois-ci et le prochain.
Alors qu’ils avaient brillé à l’automne 2006 grâce notamment à Alain Mabanckou, Prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic (Seuil), et Léonora Miano, Goncourt des lycéens avec Contours du jour qui vient (Plon), les auteurs africains étaient quasi absents des nouveautés du mois de septembre dernier, à l’exception de l’incontournable Mabanckou (Lettre à Jimmy, Fayard). Les voilà qui reviennent en force en ce début d’année.
Léonora Miano est une fois encore en vedette. Le magazine Livres Hebdo classe son troisième roman parmi les dix titres « que vous ne pourrez pas rater » (voir ci-contre). Aux côtés de l’écrivaine camerounaise, on retrouve, entre autres, la Suisso-Gabonaise Bessora (Et si Dieu me demande, dites-lui que je dors, Gallimard, « Continents noirs ») et le Malgache Raharimanana (Za, Philippe Rey).
Les auteurs originaires du Maghreb ne sont pas en reste, qu’il s’agisse de l’Algérien Boualem Sansal (Le Village de l’Allemand, ou Le Journal des frères Schiller, Gallimard) ou du Marocain Tahar Ben Jelloun (Sur ma Mère, Gallimard).
Enfin, impossible de passer sous silence les traductions qui, en France, séduisent un nombre grandissant de lecteurs. Après le succès en 2007 des Belles Choses que porte le ciel (Albin Michel), de l’Américain d’origine éthiopienne Dinaw Mengistu, un auteur africain installé aux États-Unis devrait faire prochainement parler de lui : le Nigérian Chris Abani. Son Graceland (Albin Michel), construit autour de l’histoire d’un jeune « bidonvillois » de Lagos, est annoncé comme un grand livre.
