Assad n’a « pas d’ambitions nucléaires »
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Dans une interview au quotidien autrichien Die Presse (19 décembre 2007), le président syrien Bachar al-Assad a réaffirmé que son pays n’a aucune ambition nucléaire, démentant ainsi les informations régulièrement publiées par la presse israélienne.
Il a toutefois confirmé qu’en 2001 son gouvernement avait été approché par « un certain Khan ». Autrement dit, par Abdul Qadeer Khan, le père de la bombe atomique pakistanaise, fortement soupçonné d’avoir vendu son savoir-faire nucléaire à l’Iran, à la Libye et à la Corée du Nord (voir J.A. n° 2250). Une lettre signée de ce dernier est bien arrivée à Damas, mais les services syriens y ont vu un piège tendu par l’ennemi israélien. « Nous n’avons jamais reçu Khan, jure Assad. D’ailleurs, nous ne sommes intéressés ni par un réacteur ni par des armes nucléaires. »
Quelle était donc la mystérieuse cible en territoire syrien bombardée par l’aviation israélienne le 6 septembre 2007 ? Les images satellite avaient fait apparaître de troublantes similitudes avec une centrale nucléaire nord-coréenne Réponse : « Il s’agissait d’une infrastructure militaire en cours de construction sur laquelle vous comprendrez que je ne puisse vous donner davantage de détails. Mais je puis vous assurer qu’il ne s’agissait pas d’une infrastructure nucléaire. »
Pourquoi les autorités syriennes n’ont-elles pas répliqué de manière « appropriée » à cette attaque » ? Parce que, confie le chef de l’État, « nous n’avons pas voulu fournir à Israël un prétexte pour déclencher une nouvelle guerre, ce que nous voulons éviter à tout prix. »
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