Mandat présidentiel au Sénégal : l’effet girouette

Macky Sall briguera-t-il un troisième mandat en 2024 ? Interrogé sur le sujet, le chef de l’État continue de laisser planer le doute. Car si, à première vue, les textes sont clairs, tout dépend de la manière dont on les interprète. Un flou entretenu par soixante années de revirements institutionnels.

Le président sénégalais, Macky Sall, le 11 novembre 2021, à Paris. © Michel Euler/AP/SIPA

Le président sénégalais, Macky Sall, le 11 novembre 2021, à Paris. © Michel Euler/AP/SIPA

MEHDI-BA_2024

Publié le 16 décembre 2021 Lecture : 10 minutes.

– Aujourd’hui, c’est plutôt oui ou plutôt non ?

– Aujourd’hui, y a pas de réponse. Aujourd’hui, c’est le travail !

Interviewé à Dakar, le 8 décembre, par RFI et France 24, le président sénégalais Macky Sall a une nouvelle fois laissé planer le doute, se défaussant à travers un pudique ni oui ni non. Élu en 2012, réélu en 2019, briguera-t-il ou non un troisième mandat en 2024 ? Que la question lui soit posée par deux médias internationaux est, en soi, le signe qu’un malaise institutionnel persiste au Sénégal. Le fait que Macky Sall l’élude ainsi confirme, s’il en était besoin, que la limitation du nombre de mandats présidentiels, pourtant inscrite dans la Constitution depuis 2001, reste un sujet cryptique.

Démocratie exemplaire

Souvent cité comme une démocratie exemplaire à l’échelle africaine, ce qu’il est en partie, le Sénégal souffre d’un mal persistant : une interminable série de va-et-vient institutionnels dont la question du mandat présidentiel n’est que la face émergée.

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