Banque mondiale : 65 milliards de dollars prévus pour l’Afrique
Pour la période 2022-2025, l’institution multilatérale entend consacrer plus des deux tiers d’une nouvelle enveloppe de financements aux pays du continent.
L’Association internationale de développement (IDA), filiale du groupe de la Banque mondiale chargée de donner ou de prêter des fonds à des conditions très favorables aux 74 pays les plus pauvres de la planète, a reconstitué ses ressources pour 93 milliards de dollars.
Ces ressources proviennent pour l’essentiel des contributions des pays riches et de ressources mobilisées sur les marchés de capitaux, ainsi que « des remboursements sur les crédits antérieurs et des propres contributions de la Banque mondiale », note l’institution présidée par l’Américain David Malpass.
Au total, 70 % de cette enveloppe, soit 65 milliards environ, seront affectés à 39 pays africains. Il s’agit de l’aide la plus élevée de l’histoire de l’IDA depuis sa création en 1960.
Depuis sa création, l’IDA a mobilisé 458 milliards de dollars en direction de 114 pays
Thrilled to announce an agreement has been reached on a $93 billion replenishment for @WBG_IDA.
— David Malpass (@DavidRMalpass) December 15, 2021
Our partners' generous #IDA20 commitments & IDA’s unique leveraging will do much to add to recovery efforts for the world's poorest.
My remarks: https://t.co/i5lMshlPHw pic.twitter.com/39Oy1FE8o5
[Nous sommes ravis d’annoncer qu’un accord a été conclu sur une reconstitution des ressources de 93 milliards de dollars pour l @WBG_IDA . Les engagements généreux de nos partenaires de l’#IDA20 et l’effet de levier unique de l’IDA contribueront grandement aux efforts de redressement des plus pauvres du monde.]
Filets de protection, création d’emplois
Du 1er juillet 2022 au 30 juin 2025, cette aide permettra à ces pays de faire face aux conséquences de la pandémie et de développer des filets de protection sociale pour les plus démunis, un tiers d’entre eux se trouvant menacés de crise alimentaire. L’AID intensifiera ses efforts en faveur de l’égalité femmes-hommes et de la création d’emplois, dans les zones de conflits, en particulier dans la région du Sahel, autour du lac Tchad et dans la Corne de l’Afrique.
« Depuis sa création, l’IDA a mobilisé 458 milliards de dollars en direction de 114 pays. Sur les exercices 2019-21, le volume moyen de ses engagements annuels s’établit autour de 29 milliards de dollars, dont 70 % sont destinés à l’Afrique », explique l’institution multilatérale dans un communiqué.
Dans le détail, 39 des 74 pays les plus pauvres bénéficiant des financements de l’IDA se trouvent en Afrique subsaharienne, contre 14 en Asie de l’Est, 6 en Asie du Sud, 4 en Europe et Asie centrale, 8 en Amérique latine et Caraïbes et 3 au Moyen-Orient et Afrique du Nord.
« Trente-sept pays ont changé de statut [sortant du statut de bénéficiaire de l’IDA], et beaucoup sont devenus des donateurs de l’IDA, notamment la Chine, le Chili, l’Inde, la Corée du Sud et la Turquie », note l’institution multilatérale.
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