Solde budgétaire : bons et mauvais élèves

Publié le 7 novembre 2006 Lecture : 1 minute.

Tous les gouvernements tentent chaque année d’équilibrer le budget de l’État, entre dépenses (salaires, investissements publics) et recettes (impôts et taxes, dons extérieurs, royalties). Mais rares sont ceux qui y parviennent Les plus favorisés sont les pays rentiers (exportateurs de pétrole et/ou de gaz) ; les moins bien lotis, ceux qui sont tributaires de la seule fiscalité (entreprises et particuliers).
Selon l’orthodoxie financière en vigueur (FMI, Union européenne), un « bon » élève est celui dont le déficit ne dépasse pas 3 % du produit intérieur brut (PIB). Cette marge permet à un gouvernement de consacrer environ 3 % de la richesse annuelle à des dépenses sociales indispensables (éducation, santé, infrastructures). Selon la Banque mondiale, la compilation des soldes budgétaires de la planète donne un déficit de 2,7 %, dans les normes donc.
Avec un déficit de 317 milliards de dollars en 2005-2006 (exercice clos le 30 septembre 2006), les États-Unis sont sur la bonne voie : une baisse de 96 milliards par rapport à 2004-2005 (le taux s’établit à 2,6 %, contre 3,6 %). Ce déficit n’en demeure pas moins abyssal (le quart du déficit mondial). Il s’explique essentiellement par les dépenses militaires. Mais Washington le finance sans difficulté en empruntant à long terme (émission en Bourse de bons du Trésor dont raffolent bon nombre de pays, notamment la Chine et les membres de l’Opep).
Par région, l’Afrique subsaharienne est équilibrée (un excédent de 0,2 % en 2005). La zone Afrique du Nord/Moyen-Orient doit sa performance (+ 5,4 %) aux exportations d’hydrocarbures. Les cinq champions se trouvent en Afrique : Libye (+ 32,6 % en 2005), Guinée équatoriale (+ 21,3 %), Congo (+ 18 %), Algérie (+ 12,6 %) et Gabon (+ 9,6 %), devant la Russie (+ 7,4 %) et le Canada (+ 1,9 %). La Mauritanie entrera dans ce club en 2006, avec + 10 %.

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