Poulina : de la volaille à la data, une aventure africaine 4.0
Fondé il y a cinquante-cinq ans, le holding tunisien attire plus que jamais les jeunes diplômés férus de technologie. De simple volailler, il est devenu un mastodonte diversifié grâce à une gouvernance originale et efficace.
« Investissons dans les machines, plutôt que dans les hommes », c’est en substance le message que délivrait, au lendemain de la révolution de 2011, Abdelwaheb Ben Ayed, fondateur et dirigeant de Poulina Group Holding (PGH), aux actionnaires. Dix ans plus tard, l’entrepreneur n’est plus – il est décédé le 4 avril 2019 –, mais son message a été entendu. Centre de données (datacenter) ultra-moderne, briqueteries dans lesquelles les robots sont omniprésents, modernisation des usines… PGH fait désormais davantage rêver l’apprenti ingénieur que l’éleveur de poulets, activité originelle du groupe démarrée en 1967.
Avec un chiffre d’affaires de 2,744 milliards de dirhams (824 millions d’euros en 2020), 110 sociétés et quelque 15 000 salariés – ce qui en fait le premier ou deuxième employeur privé du pays selon les années – Poulina est présent dans huit secteurs clés : la filière avicole et l’agroalimentaire, donc, mais également l’acier, la construction et l’immobilier, ainsi que les biens d’équipement, l’emballage et les services.
Géant tunisien, le groupe est aussi implanté en Libye, en Algérie, au Maroc, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, exportant largement en Afrique centrale et de l’Ouest, notamment au Cameroun, au Gabon, au Niger et en Angola via sa filiale Med Oil Sénégal qui produit margarine, huile et mayonnaise, entre autres.
La recette gagnante de l’intégration verticale
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